Deux parents sur trois opposés au maintien des examens

par
|

Avant le rôle des parents se limitait un peu à dire « File dans ta chambre ! » et ce n’était pas seulement une série télé humoristique, c’était aussi le moyen d’envoyer les enfants faire leurs devoirs.  En période de confinement, plus d’échappatoire, les parents doivent parfois s’y mettre avec les enfants en plus de leur propres activités professionnelles à la maison. Pour dénouer le vrai du faux par rapport aux pratiques actuelles « d’école à la maison » la FAPEO, la Fédération des Associations de Parents de l'Enseignement Officiel a mené son enquête

Continuité des apprentissages pendant trois semaines

Trois semaines d’expérimentation d’école à la maison, ça donne quoi ? Et quelles sont les leçons à en tirer au cas où les cours ne reprendraient pas après les vacances de printemps ? c’est ce qu’a voulu savoir la FAPEO en lançant une enquête auprès de 4 500 parents. 

« Nous avons mené cette enquête parce que nous recevions énormément de questions de parents suite à la circulaire que la ministre avait diffusée vers les établissements pour baliser en quelque sorte le travail à domicile, la continuité des apprentissages » nous dit Véronique De thiers, responsable de la FAPEO Bruxelles.

Des recommandations avec des balises effectivement très précises

  • Le travail devait se faire en parfaite autonomie
  • sans nouveaux apprentissages
  • proportionné, 
  • en s’assurant que chaque élève dispose du matériel et du soutien nécessaire, avec envoi de support papier par courrier postal si nécessaire, recours aux moyens électroniques pour maintenir le lien social avec et entre élèves autour des travaux proposés, 
  • les travaux devaient être évalués de manière formative uniquement donc sans cotation.

Et dans les faits ?  

Hors la fédération constate que : 

- 90% des enfants en primaire et en secondaire ont reçu du travail scolaire, essentiellement via des moyens numériques.

84% des parents doivent aider leur enfant en primaire et 78% en secondaire.

- 30% des élèves en primaire et plus de 63% en secondaire ont reçu de nouveaux apprentissages.

- 88% des élèves ne disposent pas d’un ordinateur personnel en primaire contre 44% en secondaire 

- 86,5 % des élèves doivent rendre leurs travaux, corrigés (34%) et/ou en auto-corrigés (51%) via l’envoi de correctifs.

 - 26 % des travaux sont cotés 

Les parents insistent aussi majoritairemenet sur le fait que ce travail scolaire est source de conflits. Un parent sur 3 s’inquiètent pour la réussite de l’année scolaire de son enfant et 2 parents sur 3 se déclarent contre le maintien des examens de fin d’année.

« nous ne pouvons pas dire que cela nous étonne, nous avons envie d’y mettre un petit bémol, nous nous rendons bien compte que chacun fait comme il peut.  Derrière, il y a aussi des cultures d’écoles. Cela nous pose question en terme d’inégalité, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne en cette période de confinement.  D’autant que l’on nous déclare que les enfants ont besoin d’aide, ce n’est pas un travail en autonomie. Ce pose aussi la question du matériel parce que tous les enfants n’ont pas accès à un ordinateur. Nous ne sommes pas étonné des résultats, mais au moins on a quelque chose de conséquent et attirer l’attention des services publiques, des gouvernements, des politiques sur l’inégalité de ce système et voir comment, si la situation dure, comment y pallier

Et pour la suite ? 

Et toutes les régions ont été représentées dans cette enquête et son donc logées à la même enseigne des inégalités. 

« Même si on sait que dans certaines régions, comme le Hainaut, la fracture numérique est plus importante que dans d’autres, bien sûr » ajoute Véronique De Thier. 

Dans ce contexte comment éviter que ces apprentissages à distance ne renforcent encore et toujours les inégalités, que certains désapprennent et d’autres apprennent ?

La Fapeo demande au gouvernement d’envisager les différents scénarios pour terminer cette année scolaire, dont la suppression des épreuves de fin d’année

Dans les conditions actuelles, il ne peut y avoir continuité des apprentissages sans l'élargissement du fossé entre les ”bons” et les “mauvais” élèves, entre ceux qui ont accès à plus de moyens et ceux qui ont en moins. 

La Fapéo défend aussi la mise en place d’une orientation positive

« Puisqu’il est question si le confinement se poursuit d’annuler les épreuves externes certifications et les épreuves internes ce que nous préconisons. Il faut consacrer ces périodes d’examens aux apprentissages non vus.  Ce qui voudra dire que ce sont les conseils de classe qui vont prendre les décisions sur base du travail de l’année.  Généralement, on oriente les élèves vers des filières qualificatives sur base des échecs scolaires, dans des publics le plus souvent défavorisé. Donc aujourd’hui nous invitons les conseils de classe à prendre leurs décisions d’orientations non plus sur base d’un échec mais sur base du projet de l’élève » 

Véronique De Thier, responsable de la FAPEO Bruxelles, se demande si ce n’est pas aussi l’occasion d’aller un pas plus loin encore.

« C’est peut-être aussi le moment de repenser l’école de se recentrer là aussi sur l’essentiel, une école moins compétitrice avec une autre vision de l’enseignement, et de l’orientation scolaire pour demain » 

Nicolas Lehette, Psychopédagogue, coach scolaire et aussi référent pour l'émission "Une éducation presque parfaite", répond aussi à cette enquête.  Il se dit inquiet.  Il n'a pas plus de boulot en tant que coach pour aider tous ces jeunes qui se retrouvent seuls face à leurs apprentissages, mais comme beaucoup d'entre nous, il travaille différemment.  Il n'est pas non plus en faveur d'une suppression des examens. 

Voici un extrait de son interview, l'intégralité est à retrouver sur la page Facebook de l'émission.  

 

Recommandations

Image
Le Rhum Tour : Une aventure gustative au Dôme

Le Rhum Tour : Une aventure gustative au Dôme

Ce week-end, le Dôme a accueilli la 5ème édition du Rhum Tour, un événement organisé par le Lions Club Fleurus Gosselies Aéropole. Dédié aux amateurs de rhum et aux amoureux des saveurs exotiques, cet événement avait également une noble cause : soutenir la lutte contre l'enfance en difficulté.
Image
Véritable succès pour le second Salon du Bien-être animal de Ham-Sur-Heure-Nalinnes

Véritable succès pour le second Salon du Bien-être animal de Ham-Sur-Heure-Nalinnes

Ce week-end, le château de Ham-sur-Heure-Nalinnes a accueilli le 2e Salon du Bien-être animal, attirant de nombreux amoureux des animaux soucieux de leur bien-être. Organisé dans le but de sensibiliser le public à la cause animale, cet événement a proposé une multitude d'activités pour petits et grands.
Image
Une nouvelle aventure au Bois du Prince

Une nouvelle aventure au Bois du Prince

Les Chasses Totémus sont un concept qui prend de l’ampleur depuis peu et pour cause, on en retrouve de plus en plus à Charleroi. Aujourd’hui, grâce à la Maison du Tourisme et à la Régie Communale Autonome, c’est le Bois du Prince à Loverval qui accueille une nouvelle chasse.
Image
Plusieurs communes de la Région ont bénéficié du label "Handy City"

Plusieurs communes de la Région ont bénéficié du label "Handy City"

L’association Esenca a remis un label « Handy City » à 13 communes de la région de Charleroi, du Centre et de Soignies. L’objectif: améliorer la qualité de vie des personnes en situation de handicap. La récompense de ce label est également une reconnaissance du travail accompli.
Image
Dès 2050, trois constructions sur quatre devront se situer dans les centralités

Dès 2050, trois constructions sur quatre devront se situer dans les centralités

A quelques semaines des élections régionales, une nouvelle étape vient d'être franchie dans la redéfinition de l'aménagement du territoire wallon pour les années à venir. En effet dès 2050, trois nouvelles constructions sur quatre devront être réalisées dans des zones dites de Centralité.
Image
Le centre Technofutur Tic célèbre ses 25 ans !

Le centre Technofutur Tic célèbre ses 25 ans !

Technofutur Tic, le centre de compétences qui propose des formations numériques célèbre ses 25 ans cette année. L’occasion de revenir sur les moments forts et projets marquants de l’entreprise.
Image
L'Europe dit non au HF4 !

L'Europe dit non au HF4 !

La ville de Charleroi a été informée par le Secrétariat Permanent de l’Initiative Urbaine Européenne (EUI) que le projet HF4 n'avait pas réussi à franchir la dernière étape, l'Évaluation Opérationnelle, dans le cadre de l'appel à projets de cette initiative.
Image
Les élections sociales : un moment crucial pour les travailleurs et les syndicats

Les élections sociales : un moment crucial pour les travailleurs et les syndicats

Alors que les élections sociales en entreprise approchent à grands pas, la CSC (Confédération des Syndicats Chrétiens) a organisé son traditionnel « Barnum » ce jeudi. Cet événement a été l'occasion pour près de 700 délégués et futurs délégués de se rencontrer et de se former en vue des élections qui se tiendront du 13 au 26 mai.
Image
Le restaurant Le Grand Ryeu a 50 ans. Retour sur la success story des Boschman

Le restaurant Le Grand Ryeu a 50 ans. Retour sur la success story des Boschman

A Sivry-Rance, le restaurant Le Grand Ryeu fête ses 50 ans cette année. Alain Boschman est le chef du lieu, mais c'est son papa, Jacques, qui a démarré l'aventure avec, déjà, la volonté de proposer une cuisine fine et savoureuse, aux parfums du terroir local.
Image
Plan grand froid: " ce sont de nouvelles familles qui ont eu besoin de nous"

Plan grand froid: " ce sont de nouvelles familles qui ont eu besoin de nous"

Cette année encore, les abris de jour et de nuit étaient essentiels dans la région pour permettre aux sans-abris de venir chercher un peu de chaleur durant la période de grand froid. Le Plan hivernal du Relais social de Charleroi a donc permis à de nombreuses familles de se réfugier lors des températures négatives.
Image
Le miel, les abeilles, l’aéroport

Le miel, les abeilles, l’aéroport

L’aéroport de Charleroi se rapproche un peu plus de sa « communauté aéroportuaire » grâce à ses nombreux partenaires. Parmi eux on retrouve l’ASBL Terre@Air, à qui ils ont fourni une aide pour implémenter plusieurs ruches apicoles.
Image
Enseignement spécialisé : un restaurant didactique pour le Foya

Enseignement spécialisé : un restaurant didactique pour le Foya

Bonne nouvelle pour les élèves de l’école spécialisée d’Anderlues le Foya : ils vont maintenant pouvoir parfaire leur formation au sein d’un restaurant pédagogique. Un vrai plus dont s’est équipée l’école et qui était inauguré cette semaine.
Image
Coccinelles et papillons : un projet de sensibilisation à l'importance de la biodiversité pour les écoles

Coccinelles et papillons : un projet de sensibilisation à l'importance de la biodiversité pour les écoles

Cette année encore, l'association environnementale Adalia 2.0 propose aux écoles wallonnes de commander des kits d'élevage de coccinelles ou de papillons. L'objectif est de faire comprendre aux enfants que ces espèces indigènes jouent un rôle important pour la préservation de la nature.
Image
L'ECEPS s'offre des locaux de coiffure totalement neufs

L'ECEPS s'offre des locaux de coiffure totalement neufs

Trouver une formation compétente en promotion sociale en section coiffure est assez compliqué. L’ECEPS Marcinelle est donc la seule école de la région Sud-Hainaut à proposer cette formation. De plus, ces locaux ont totalement été rénovés permettant ainsi aux apprenants d’être dans des conditions réels, comme dans un salon de coiffure.
Image
La Ville de Fleurus se met à la page !

La Ville de Fleurus se met à la page !

La Ville de Fleurus lance son nouveau site Internet ! Au programme : des nouveautés pour répondre aux attentes des citoyens et surtout une inclusivité pour les personnes atteintes de troubles visuels ainsi qu'une éco-conception qui permettra d’en réduire l’empreinte carbone.