« Le choix de la rupture », c’est le slogan de campagne révélé samedi par le PTB à Charleroi lors de sa cérémonie des vœux. L’occasion pour le parti de présenter ses têtes de liste et les grandes lignes de son programme qui se veut forcément en rupture avec la politique des dernières années.
Rupture
C’est la grande annonce de ces vœux du PTB carolo, le slogan de campagne sera: « le choix de la rupture ». Et cette rupture, elle est au centre des programmes de toutes les élections.
« Avec par exemple, le fait de repenser les impôts qui sont trop nombreux chez nous et ne touchent pas les très riches, explique Sofie Merckx, la tête de liste PTB au Fédéral. Mais il y a aussi le déblocage des salaires, ou la suppression de la TVA sur la nourriture, ainsi que d’autres mesures en faveur du pouvoir d’achat. »
« Il faut continuer de lutter contre les privilèges des élus qui les mettent totalement hors de la réalité des gens, ajoute Germain Mugemangango, tête de liste PTB à la région. Ou encore le fait que de grosses entreprises reçoivent des subsides sans avoir d’obligations au niveau des emplois. »
La principale préoccupation des gens, c’est le pouvoir d’achat
Son programme, le PTB le base sur sa Grande Enquête auprès des citoyens. Le but est d’interroger 100 000 personnes. On en est déjà à 85 000.
« Aujourd’hui, ce dont les gens nous parlent le plus, c’est du pouvoir d’achat, détaille Pauline Boninseigna qui sera tête de liste aux Communales à Charleroi. Les gens nous parlent de leurs problèmes avec le prix du caddie ou de l’énergie, par exemple. »
Antonio Cucciolo, un ancien syndicaliste candidat à l’Europe
À l’Europe, comme troisième de liste, on retrouve Antonio Cocciolo, ancien président de la FGTB Charleroi, à la retraite syndicale depuis dix ans.
« Pendant ces deux ans, j’ai vu les travailleurs malmenés, ça m’a donné envie de continuer à agir, explique l’ancien syndicaliste. L’Europe discute d’un plan d’austérité, elle veut aussi mettre en place de la précarité et de la flexibilité pour les travailleurs. Et on se rend compte de l’importance de la montée de la droite et des extrêmes droites en Europe. Si on y ajoute les problèmes internationaux, en Ukraine ou à Gaza, ça m’inquiète, et je crois que je peux encore faire des choses. »
Le PTB tire un bon bilan de l’opposition, mais dans une future majorité?
Le PTB tire aussi un bon bilan de ses actions dans l’opposition.
« On a obtenu la TVA à 6%, on a dénoncé les sur-pensions des députés, et on a pu les faire annuler », cite Sofie Merckx.
« Mais, ajoute Germain Mugemangango, si par exemple, le PS et Ecolo veulent réellement aller vers une politique de rupture, on sera évidemment prêts à discuter. Mais si c’est pour faire la même chose que ce qu’ils ont fait dans le passé, et qui n’a pas changé la vie des gens, ce n’est pas pour ça que nous, on participera au pouvoir. »
La campagne vient seulement d’être lancée, mais le TB semble déjà bien en ordre de marche.