Reconversion du site Caterpillar : une production d’armement en vue ?

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Thomas Dermine, a contacté plusieurs industriels, dont John Cockerill, ainsi que le ministre de la Défense. Objectif : proposer une partie de l’ancien site de Caterpillar pour le plan ReArm Europe, qui vise à renforcer la défense européenne.

Ancien fleuron de la construction d’engins, le site de Caterpillar pourrait être reconverti en ligne de production d’armement. Selon les déclarations du bourgmestre à L’Echo, des discussions ont déjà eu lieu avec John Cockerill, acteur majeur de l’industrie militaire.

 

Si le site d’Audi Forest avait été envisagé dans un premier temps, celui de Gosselies présente des avantages stratégiques : appartenant à la Région wallonne et aux pouvoirs locaux, il est plus rapidement mobilisable. De plus, l’historique du site joue en sa faveur : construit dans les années 1960, en pleine guerre froide, il aurait été conçu pour accueillir des projets militaires en cas de besoin.

Un projet compatible avec la reconversion du site ?

Après l’échec des projets Thunder Power et Legoland, la ville de Charleroi veut rassurer : ces discussions ne compromettront pas les efforts de reconversion économique du site. L’objectif reste de relancer une activité industrielle viable pour la région.

 

Dans le cadre du plan ReArm Europe, la Belgique prévoit d’investir 11 milliards d’euros dans sa défense d’ici 2030. Le budget militaire atteindra 1,24 % du PIB en 2024, avec un objectif de 2 % d’ici 2035, conforme aux exigences de l’OTAN. Charleroi pourrait ainsi jouer un rôle clé dans la stratégie de défense européenne.

Une décision à prendre rapidement

Pour l’instant, la balle est dans le camp du ministre de la Défense et des industriels. Si John Cockerill ou un autre acteur du secteur manifeste un intérêt, il faudra agir vite pour concrétiser le projet et relancer l’activité sur ce site emblématique de Charleroi.


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