Le Terril n°5 de Bascoup, situé à Trazegnies, a été reconnu comme réserve naturelle par le Gouvernement wallon. Une bonne nouvelle pour la commune de Courcelles qui a acquis ce terril en 2017 et avait pour objectif de préserver la biodiversité du site.
Le Gouvernement wallon a approuvé la création de 47 nouvelles réserves naturelles. Parmi ces réserves se trouve le terril N°5 de Bascoup, situé à Trazegnies.
"Ce terril situé à Trazegnies fait donc partie de l’enseigne de société de Mariemont-Bascoup, indique Jean-Pol Nequelet, guide terrils. On lui a donné comme numéro le 5, simplement parce que la concession de Bascoup, à l’origine, avait sept sites d’exploitation et nous nous trouvons sur le cinquième."
C’est en 2017 que la commune de Courcelles a acquis ce terril, elle avait comme objectif de préserver sa biodiversité.
"On va pouvoir réaménager les bassins de décantation qui sont devenus des roselières, explique Jean-Pol Nequelet. Il y a plusieurs travaux à réaliser donc le fait que ce soit un site classé en tant que réserve naturelle va nous permettre de réaliser ces transformations. Il faut savoir que ce terril a été réexploité en 1973, lors de la crise pétrolière, la Belgique devait trouver des combustibles alternatifs, car on ne souhaitait pas rouvrir des mines donc certains terrils ont été réexploités pour enlever le charbon résiduel. Pour ce faire, il y avait des bassins de nettoyage, que l’on appelle des bassins de décantation, qui permettaient de récupérer les boues donc quand l’exploitation s’est terminée, la nature a repris ses droits et les grands bassins sont devenus des roselières."
Grand couloir migrateur
En plus de cela, ce terril est un des plus grands couloirs migrateurs d’Europe.
"Régulièrement, avec la réserve naturelle du domaine de Clairefontaine, on voit passer des nuées d’oiseaux migrateurs, raconte le guide terrils. Bien souvent, les oiseaux profitent des plants d’eau pour faire des pauses. Puis, l’avantage avec ce terril est de créer plus de zones humides et on sait que c’est une chose qui manque en Wallonie."
Mais en plus de classer ce terril comme réserve naturelle, le Gouvernement wallon fait honneur au Pays de Charleroi, car la Ville est la seule à compter autant de terrils, ce qui représente également l’activité minière de l’époque.