Il y a 60 ans, la Belgique signait des accords bilatéraux avec la Turquie et le Maroc pour faire venir de la main-d’œuvre étrangère. Pour célébrer cet anniversaire symbolique, le CRIC a organisé une journée de commémoration, entre mémoire et transmission.
C’était il y a 60 ans, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’économie peine à se relever. Pour relancer l’activité, notamment dans les charbonnages, le pays fait appel à une main-d'œuvre étrangère.
Les autorités belges décident de conclure un accord avec plusieurs pays dans le but d’attirer des travailleurs étrangers, c’est le cas des communautés turque et marocaine, de nombreux hommes sont venus avec leur famille pour travailler notamment dans les mines.
"Mon beau-père est arrivé de la Turquie dans les années 1962, indique Melahat Akaya. Dès son arrivée à l’aéroport de Zaventem, ils ont regroupé les personnes qui sont venues travailler dans les mines en Belgique. Les travailleurs ont été accueillis par des interprètes et ils ont travaillé le jour même. Je regrette d’être venue en Belgique, je ne pensais pas avoir une vie aussi difficile dans ce pays. J’aurais dû rester en Turquie, faire ma vie et travailler là-bas."
"En 1964, je suis venue avec mon mari en Belgique, car c’est le gouvernement qui lui a demandé de venir travailler dans les mines, confie Hatuncuk Atasever. La première année, nous n’avions pas de maison, nous avons été vivre chez des amis et ensuite nous avons trouvé une maison à Marchienne Docherie. Quand mon mari descendait à la mine, il nous disait adieu à chaque fois, car il ne savait jamais s’il allait revenir à la maison sain et sauf. Maintenant mon mari est décédé, mais je reste en Belgique, car j’ai mes enfants et mes petits-enfants qui sont ici, sinon j’aimerais aller vivre en Turquie."
Une journée de mémoire et de reconnaissance
Le Centre Régional d’Intégration de Charleroi a organisé une journée dédiée à ces moments symboliques qui ont fait l’histoire de la Belgique.
Dans la journée, une exposition intitulée "On est là " a été inaugurée, réalisée par l’ASBL le foyer de Bruxelles, elle met en lumière les récits et les expériences des familles turques et marocaines.
"Ce sont des hommes et des femmes que l’on a été chercher dans les années 60, explique Mourad BOucif, chargé de projets au CRIC. Nous les avons mis en avant à travers une exposition interactive qui explique la vie des personnes qui sont venues en Belgique. L’exposition sera accessible ici au CRIC durant 4 semaines."
La journée se poursuivait par une note d’humour, avec une prestation de l’humoriste belge Zidani.
Une richesse multiculturelle à valoriser
Soixante ans après ces premiers accords, les communautés turques et marocaines font pleinement partie du paysage belge. Leurs histoires sont celles de l’immigration, mais aussi de l’intégration, de la transmission et de la richesse multiculturelle de notre Pays.
Sur le même sujet
Recommandations

Montigny: la N53 et le rail coupés pour travaux dès le 19 juin

Charleroi : le parking de la Canopée bientôt réhabilité

Le Rockerill bientôt rénové sans perdre son âme industrielle

Fleurus: un parc éolien bientôt en service pour une transition énergétique

Montigny-le-Tilleul : fermeture de la N53 en raison de travaux du 19 au 23 juin

Wallonie: 18 chantiers routiers s'achèvent cet été, 17 nouveaux démarrent

La commune de Courcelles fait le point sur les chantiers routiers

Courcelles investit dans des travaux de rénovation de son hall omnisports

Montigny: la N53 et le rail coupés pour travaux dès le 19 juin

Charleroi : le parking de la Canopée bientôt réhabilité

Le Rockerill bientôt rénové sans perdre son âme industrielle

Fleurus: un parc éolien bientôt en service pour une transition énergétique

Montigny-le-Tilleul : fermeture de la N53 en raison de travaux du 19 au 23 juin

Wallonie: 18 chantiers routiers s'achèvent cet été, 17 nouveaux démarrent

La commune de Courcelles fait le point sur les chantiers routiers

Courcelles investit dans des travaux de rénovation de son hall omnisports
