Ramadan: avec la Covid, le jeûne est aussi social

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Depuis ce mardi, les musulmans entament le ramadan qui va courir jusqu'au 12 mai prochain. Il est considéré comme un mois de charité par les pratiquants qui vont jeûner mais dans le contexte particulier qu'on connait, pas question de recevoir les familles et idem pour les lieux de cultes où ils sont limités à 15 personnes par prière.

Le ramadan a débuté dans un contexte perturbé par l’épidémie de Covid-19 pour la deuxième année consécutive. Pour les musulmans, c’est une période de rassemblements, de prières et de jeûne. « Je pense que comme dans toutes les autres communautés, tout le monde est impacté de la même manière, constate Amina qui va faire le ramadan comme chaque année. On est vraiment en manque de contact avec nos familles et nos amis. Le fait de devoir respecter impérativement les bulles complique les choses. Il faut savoir que durant la rupture du jeûne, tout le monde se retrouve et chacun met un peu ses activités de côté. »  

15 personnes par mosquée maximum ! 

D’ordinaire, les musulmans affluent vers les mosquées. Limités à 15 personnes, les édifices religieux doivent s’organiser. « On se soumet aux règles, explique Mehdi Kinana, le porte-parole de l’Union des mosquées de Charleroi. C’est donc limité à 15 personnes pour chaque prière et lorsqu’il faut prier en-dehors des heures du couvre-feu, c’est-à-dire de minuit à 05h00, les prières sont annulées. »

Le repas quotidien de rupture de jeûne est lui aussi limité à la bulle familiale qui, pour le coup, n’a pas la même saveur. Pour ce premier jour, Amina est aux fourneaux, d’habitude, l’ambiance est conviviale et festive. « Ce qui est paradoxal, c’est que ma mère, mes frères et ma soeur habitent jusque à côté et vu que nous respectons les règles, je reste chez moi mais heureusement qu’il y a les réseaux sociaux », explique la jeune femme. 

De l’aube au coucher de soleil, il n’est pas question de se sustenter ou de s’abreuver sauf dans certains cas.

Mais qu’en est-il du vaccin et de sa caractéristique licite ou non ? « Le mois de ramadan, c’est l’absence d’ingurgiter de l’alimentation solide ou liquide durant la journée. Mais le vaccin n’est pas quelque chose d’alimentaire donc on peut le faire. »

Tous s’accordent à dire que c’est un mois de solidarité. Amina se rend chez ses voisins pour partager ses pâtisseries par exemple. La mosquée de Marchienne-au-Pont distribue pas moins de 200 colis alimentaires par jour aux plus démunis et quelle que soit la communauté en promulguant un avenir meilleur, Inch Allah comme on dit.  


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