Edito: L' humour, c'est tout ce qui nous reste

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Le débat a fait rage ces derniers jours dans les rédactions, y compris celle de Télésambre: fallait-il faire un poisson d'avril eu égard aux circonstances actuelles difficiles?

Au-delà de l'intérêt en tant que tel du poisson d'avril qui, comme le dit assez justement le journaliste Alain Gerlache, est devenu assez obsolète à l'heure des fake news, la question de la pertinence ou non dudit poisson en pleine crise du Coronavirus et de sa cohorte de drames humains économiques et sociaux, mérite qu'on s'y attarde. Parce qu'elle pose une interrogation générale: peut-on encore faire de l'humour par les temps qui courent?

La réponse est claire: non seulement nous pouvons mais nous devons pratiquer l'humour. Parce que, à l'image de la Une de Charlie Hebdo cette semaine, l'humour est à peu près tout ce qui nous reste actuellement. Rire, de tout et n'importe quoi, c'est un exutoire, une catharsis.  Rire ça fait du bien à la santé. Et au moral. Même si, parfois, comme le dit l'expression, on rit pour ne pas pleurer.

Le philosophe Kierkegaard estimait que l'humour était la seule manière d'apporter une réponse cohérente à l'absurdité et la vilainie du monde. A voir comment il part en sucette actuellement, l'humour est probablement alors le remède le plus efficace pour lutter contre la désespérance, la bêtise, la méchanceté, l'individualisme qui sont hélàs les valeurs cardinales véhiculées par une société au bord de la folie.

Alors oui, rions, nom de dieu. De rien. De tout. Même du Coronavirus. S'interdire de rire dans les circonstances dramatiques que nous connaissons, c'est s'interdire de vivre. Le rire est notre porte de sortie en plein confinement. Faire la gueule en permanence comme si c'était la fin du monde ne nous apportera rien si ce n'est encore plus de tristesse et de désespérance. 

Oui, riez. Faites des blagues et surtout ne culpabilisez pas. Rois et reines de la vanne pourrie, princesses et princes du mot bon mot raffiné, lâchez-vous. Parce qu'on en a besoin. Eperdument.

Parce que ce foutu virus aura gagné le jour où on ne pourra définitivement plus en rire. 

Charlie

 


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