Tous les ans, 100 personnes décèdent par manque de don d’organes

par

Ce 17 octobre, c'est la Journée Mondiale du don d'organes. Chez nous, il suffit de remplir un formulaire à la commune pour se déclarer donneur. Mais en l'absence de déclaration, on est considéré comme donneur. Dans certains hôpitaux, des équipes spécialisées s'occupent de coordonner les dons et de prévenir les centres universitaires qui font les prélèvements et les transplantations. L'hôpital Notre-Dame du Grand Hôpital de Charleroi, par exemple, possède une de ces cellules. Nous nous y sommes rendus.

Une cellule spécialisée pour les dons d’organes

Notre-Dame est l’un des hôpitaux qui s’occupent de dons d’organes. Ici, on ne prélève pas, mais on coordonne les possibilités de dons. Sept personnes sont de garde nuit et jour.

« Quand on a un donneur potentiel, explique Sylvie Pasture, l’infirmière coordinatrice de la Cellule Dons d’organes du GHDC, la coordinatrice fait vérifier le registre national par le Centre de Transplantation. Si il n’y a pas eu d’opposition, on enclenche la procédure. Et on fait des examens médicaux divers pour le Centre. »

Près de 350 dons par an

Les transplantations se font dans les hôpitaux universitaires qui font aussi les prélèvements. En Belgique, si on ne se manifeste pas, on est considéré comme donneur. Avec.275 000 donneurs potentiel, notre pays se classe parmi les trois meilleurs scores au monde. Ces dernières années, les dons ont augmentés, pour atteindre en 2017 les 348 dons. Alors que, malheureusement, dans le même temps 1 300 personnes attendaient une greffe.

« On sait aussi, ajoute le docteur Denis Glorieux, le médecin coordinateur de la Cellule Dons d’organes du GHDC, qu’il y a aussi plus ou moins une centaine de patients qui décèdent chaque année en attendant un organe non-disponible. Il faut dire aussi qu’on a toujours l’impression que le don d’organe est réservé aux personnes jeunes, mais ce n’est pas le cas. Même à un certain âge, on peut l’être. C’est clair que les organes prélevés sont différents, mais il n’y a pas de limite d’âge. »

« En fait, on essaye d’obtenir la volonté du patient s’il a émis une volonté de son vivant, conclut l’infirmière. Mais en principe, la famille ne doit pas décider du don ou pas. »

Une formation vient de voir le jour

La famille ne prend la décision que si le patient n’a pas été capable de l’exprimer. Des situations difficiles pour lesquelles les membres de la cellule ont été formés grâce à des mises en situation. Pour apprendre à réagir de la meilleure manière. Et justement, une formation vient de voir le jour, lancée par le CHU de Charleroi et l’hôpital Erasme. Pour former des coordinateurs des donneurs d’organes et de tissus. Un outil de plus dans cette lutte de tous les instants pour la vie.


Sur le même sujet

Recommandations

Image

Étude annuelle Belfius : les hôpitaux en mauvaise santé financière ?

Image

La 20ème édition du symposium de médecine d'urgence de Charleroi se déroulait au CEME

Image

Quelque 220 logements seront construits sur l'ancien site hospitalier Reine Fabiola

Image

C’est la semaine de sensibilisation à la dénutrition !

Image

Journée mondiale du don d'organe : sensibilisation au GHdC

Image

Chimay: un film pour sensibiliser à la sclérose en plaques ce samedi 14 octobre

Image

Les médecins sont descendus dans la rue pour défendre leurs conditions de garde

Image

Huit ans de prison ferme pour le viol d'une patiente aux urgences

Image

Santé: Création d'un nouveau centre d’allergologie au GHDC

Image

Marathon de la méthode kangourou au GHdC

Image

C à Découvrir - 09/05/2023

Pour ce nouveau numéro de votre magazine « C’est à Découvrir», nous nous sommes rendus dans le sud de la France et plus précisément au Mont Ventoux, là où le joggeur carolo Michel Drygalski a réalisé un nouveau défi: rallier en courant Charleroi au sommet du Géant de Provence, le tout pour la bonne cause: sensibiliser au don d’organes. Au programme de cette émission: des témoignages touchants, les explications de l’infirmière coordinatrice du don d'organes au CHU de Charleroi, ainsi que le suivi de l’exploit de celui qu’on surnomme également « l’homme au chapeau ». « Michel, le coureur au grand coeur », ça démarre maintenant.
Image

La HELHa et l'UCLouvain investissent le GHdC pour développer un campus universitaire

Image

La colère des médecins suite à une décision du SPF Santé publique sur les gardes de nuit

Image

Vers un remboursement plus "rapide" et plus "efficace" des médicaments

Image

Création de Masters en médecine : "Le MR a joué et a perdu, mais cette séquence n'est pas à la hauteur des enjeux"