Trois ans de prison pour viol et atteinte à l'intégrité sexuelle sur sa nièce de 13 ans

La 6e chambre du tribunal correctionnel de Charleroi a condamné mercredi matin J.B. à 3 ans de prison avec un sursis probatoire de 5 ans. Ce dernier, âgé de 39 ans, était poursuivi pour viol et attentat à la pudeur sur sa nièce âgée de 13 ans. Le trentenaire avait admis avoir "échangé un bisou avec la mineure" et contestait le viol. Le ministère public avait requis une peine de 37 mois de prison, sans s'opposer à une mesure de faveur contre le prévenu.

Le trentenaire était poursuivi pour deux préventions de mœurs entre septembre et octobre 2019 sur sa nièce âgée de 13 ans. Selon la partie civile, cette dernière a soudainement changé de comportement dès son retour de vacances avec le prévenu et la compagne de ce dernier. "Elle était repliée sur soi, restait enfermée dans sa chambre et se montrait agressive", avait précisé Me Amélie Roekaerts, partie civile. Le 22 octobre 2019, la mère de famille a porté plainte à la police à la suite de la découverte de messages sur le téléphone de sa fille. "Elle a confié à sa grande sœur avoir vu le prévenu, un mercredi après-midi, pour aller faire un tour dans son 4x4. Elle a également indiqué avoir subi des attouchements au domicile du prévenu, ainsi qu'un viol", avait ajouté le ministère public.

Le prévenu avait reconnu avoir échangé un bisou avec la mineure, mais contestait l'avoir violée. "Oui, il y a eu un rapprochement. Nous étions proches, on se confiait l'un à l'autre. Il y a eu un bisou échangé dans la voiture, la dernière fois que je l'ai vue. Mais je ne l'ai pas violée, il n'y a rien eu d'autre." Une peine de 37 mois de prison, sans s'opposer à une mesure de faveur, avait été requise par le ministère public contre J.B. "C'était plus qu'une simple relation entre un oncle et sa nièce. Il y avait une forme d'attirance, comme le prouvent les messages interpellants envoyés par le prévenu à la victime. Il devait mettre des limites et ne pas les franchir."

Me Jean-Philippe Mayence, à la défense, avait plaidé un acquittement pour les deux préventions. "Oui, le rapprochement est inadéquat. Mais est-ce pour autant un bisou avec un caractère sexuel inadéquat ?"