Fleurus : MDS Benelux va distribuer les petites et moyennes maisons d'édition

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La société MDS Benelux, va distribuer les ouvrages des petites et moyennes maisons d’édition belges francophones. Une distribution mutualisée dans un secteur qui peine à atteindre la taille critique pour bénéficier d’une distribution professionnelle.

La distribution des petites et moyennes maisons d’édition belges représente 35% des parts de marchés de la filière livre en Fédération Wallonie-Bruxelles.

La présence de ces livres dans les librairies indépendantes est essentielle.

Une solution a donc été trouvée, réunir un certain nombre de maisons d’édition dégageant à elles toutes un chiffre d’affaires annuel suffisant pour intéresser une société de distribution et rendre l’opération économiquement viable.

Spécialisé dans la distribution du livre, MDS Benelux située à Fleurus, s’est montrée intéressée par ce projet.

Afin d’y parvenir, MDS Benelux propose :

1. d’avoir un contact unique et centralisé pour tous les éditeurs entrant dans le système. Il s’agit d’un rôle de coordinateur pour rassembler les informations, communiquer de façon centralisée avec l’équipe du distributeur, garantir le respect des plannings.

2. Que les éditeurs constituent un groupe de travail. Ils acceptent de travailler ensemble et de

collaborer au bon fonctionnement du système. Au-delà des éditeurs qui sont à l’initiative du

projet, le système est ouvert à de nouveaux entrants à tout moment pour autant qu’ils

rencontrent les critères d’adhésion préalablement définis.

3. Que les conditions contractuelles avec le distributeur soient identiques pour tous les éditeurs.

4. Que les ouvrages des éditeurs puissent appartenir à différents genres : littérature, jeunesse,

sciences humaines... et viser différents publics (du lectorat universitaire au grand public), et

donc différents types de clients.

5. Que le distributeur fournisse tous les points de vente « revendeurs ». Il établit les factures et assure le recouvrement des paiements.

Une phase test et une aide financière

La phase « test » du système s’est ouverte avec 9 éditeurs ; 2 éditeurs viennent les rejoindre dès le 1er avril, et l’objectif est d’atteindre un nombre de 20 éditeurs à la fin de 2023.

La société coopérative Ciaco assurera la gestion pratique de la relation entre le groupe d’éditeurs et le distributeur.

Ciaco est une coopérative de consommateurs, destinée à fournir un service à sa communauté plutôt qu’à générer des revenus. Elle assure déjà des services d’impression à la demande, de gestion des stocks et d’expédition de commandes pour des éditeurs universitaires.

La Fédération Wallonie-Bruxelles devrait accorder une subvention de 80 000 €. Un soutien financier qui s’inscrit dans le contrat de filière, porté par la ministre Linard et qui permet de financer le dispositif pour ses 6 premiers mois de lancement.

« Soutenir toute la chaîne du livre est essentiel, non seulement pour les professionnels du secteur, mais aussi pour démocratiser toujours plus l’accès au livre. C’est pourquoi je suis très contente de soutenir ce nouveau projet qui s’inscrit dans le cadre du Contrat pour la filière du livre et qui permet de renforcer la diffusion et la distribution des petites et moyennes maisons d’édition belges francophones grâce à une mutualisation des moyens », Bénédicte Linard, ministre de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Plusieurs tentatives de mutualisation de la distribution ont déjà vu le jour par le passé, mais n’ont pu se pérenniser. Les différents interlocuteurs – pouvoirs publics, privés et éditeurs – soient restés attentifs aux spécificités du projet pour le rendre possible et viable.

Sara Dombret, éditrice aux éditions Névrosée, témoigne que l’entrée dans une structure de distribution professionnelle change la perspective des librairies sur le catalogue d’un éditeur.

« Il faut chausser les bottes crottées d’un petit éditeur pour comprendre ce que ce projet peut avoir d’important et d’indispensable pour nous, petits éditeurs. Avant de rejoindre ce système, j’avais l’impression de participer à une course de Formule 1... avec une trottinette. Désormais, c’est un peu comme si on avait ajouté un moteur à la trottinette : je compte, je suis dans le peloton, alors qu’auparavant, j’avais l’impression de ne pas être prise au sérieux »


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