La balle pelote pourrait bientôt être reconnu Patrimoine Mondial immatériel par l’UNESCO. Un dossier est en tout cas en cours de réalisation pour en faire la demande.
Un patrimoine unique
La balle pelote est déjà reconnue par la Fédération Wallonie-Bruxelles comme patrimoine immatériel, mais elle pourrait être aussi reconnue par l’UNESCO. C’est en tout cas la volonté de deux passionnés de notre région: Andy Simon qui a été président de la Fédération des Sports Ballants, et Benoît Goffin historien passionné de la Reine Blanche depuis plus de 35 ans.
Et le but, c’est de montrer à l’UNESCO que la balle pelote est capable d’assurer sa pérennité, et mettre en avant ses particularités en matière de patrimoine. Il y a entre autres l’interaction entre les joueurs et le public, mais aussi avec le bâti puisque les ballodromes sont installés sur des places au coeur des villes et des villages. Et puis la balle pelote, c’est une discipline que n’existe traditionnellement qu’en Belgique en dans le Nord de la France. Et enfin, c’est un sport réellement populaire au sens noble du terme.
« On a tous cette madeleine de Proust quand on voit une lutte de jeu de balle. Ca rappelle l’enfance, ça rappelle le grand-père qui amenait le petit-fils ou la petite-fille le long d’un ballodrome, explique l’historien Benoît Goffin.C’est ancré en nous. C’est ancré dans une culture. »
Des Etats Généraux pour organiser la demande de reconnaissance
Avant de remettre un quelconque dossier à l’UNESCO, il faudra mettre en place des actions très concrètes. Pour y réfléchir, en avril, se sont tenus les premiers Etats Généraux de la balle pelote qui réunissait tous les acteurs.
« C’est la première fois qu’on essaie de faire remonter la parole de la communauté, de tous les acteurs qui font fonctionner ce patrimoine, explique Andy Simon, ancien président de la fédération des sports ballants et l’un des initiateurs du projet. Pour voir quel est l’avenir de la balle et quelles sont les actions à mettre en place. »
Les premières conclusions de ces Etats Généraux sont multiples: sensibiliser les jeunes, améliorer la communication et faire découvrir le jeu de balle, féminiser, et soutenir les clubs en difficulté, par exemple. Et surtout, fédérer tous les acteurs. Les bases sont posées. Il reste maintenant à lees développer et créer un dossier. Il va y avoir des périodes d’écriture et la réalisation d’un film de présentation.
« Il nous faut démontrer d’abord l’effet de ces actions pour pouvoir garantir à l’UNESCO qu’elle ne va reconnaître un patrimoine qui se meurt mais un Patrice encore bien vivant », ajoute Andy Simon.
« Et on doit aussi montrer au monde de la balle pelote que les joueurs sont certes des sportifs mais aussi des acteurs culturels », conclut l’historien Benoît Goffin.
Le travail ne fait donc que commencer. Le dossier devrait être remis au premier trimestre de 2026.
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