Université Ouverte: un modèle de formation en sursis à Charleroi

par
|

Si l’Université Ouverte venait à disparaître, de nombreux travailleurs perdraient un accès direct à des formations adaptées aux besoins des entreprises. L’arrêt de son financement par la FWB pourrait fragiliser des secteurs en manque de spécialistes.

A Charleroi, l’Université Ouverte permet à des travailleurs d’acquérir des compétences adaptées au marché du travail. Mais le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a décidé de mettre fin à son financement.

 

« L’Université Ouverte est une institution, rappelle Mourad Bellal, docteur en sciences de l’ingénieur, elle existe depuis très longtemps. Les gens se posent des questions sur cette disparition qui est prévue pour la fin de l’année et qui inquiète beaucoup de gens ».

 

Parmi les formations menacées de disparition, il y a l’électronique de l‘énergie. Chaque module est conçu par et pour les entreprises.

On a regroupé les quatre grandes universités francophones, les entreprises de haute technologie, et ensuite, en 2019, on a mis en route cette formation. Pourquoi ? demande-t-il. Car il y a besoin criant de spécialistes ».

Nikola est ingénieur industriel pour l’entreprise Thales Alenia Space à Charleroi depuis un an et demi. Comme d’autres étudiants, Ce type d’étude est un fameux tremplin. « Ce sont des sujets qui sont directement liés à mon métier et donc pour moi c’est super intéressant ». Même s’il y a de la théorie, via ces formations, on se plonge directement dans le côté pratique.

 

Pour les professeurs, qui sont également issus des entreprises de la région, la possible fin de ces formations interuniversitaires est inquiétante.

 

Si le courant passe plutôt bien entre Universités, élèves et entreprises, il risque de se couper avec la nouvelle politique wallonne, d’autant que la Wallonie peine déjà à recruter et à former.


Sur le même sujet

Recommandations