La dotation des Provinces pour les zones de secours a augmenté depuis le 1er janvier s'élevant à 30% pour l'année 2021. Chaque année, cette quote-part va augmenter et ce n'est pas du goût des autorités provinciales qui estiment que cette compétence de protection civile n'est pas de leur ressort.
A l’heure actuelle, les zones de secours sont financées par trois niveaux de pouvoir, le Fédéral à à hauteur de 20%, les provinces, qui assument 33% et les communes qui ont à charge les 47 derniers pourcents restants. Sauf que, la Région Wallonne, donc 4e niveau de pouvoir, demande aux Provinces d’augmenter de 10% chaque année son budget pour les zones de secours. « Le problème de cette réforme, c’est qu’elle n’a pas du tout tenu compte des réalités objectives financières des Provinces, qu’il n’y a pas eu des négociatios, ni de concertations et qu’en trois lignes d’une déclaration de politique régionale qui instaure un transfert d’un demi-milliard d’euros et d’une étude qui se base sur cinq tableurs Excel. Ce n’est pas sérieux du tout. » s’indigne Serge hustache, le résident de l’association des Provinces wallonnes.
Les pompiers font partie de la protection civile donc compétence fédérale. Et à la base, ce même fédéral s’était engagé à prendre 50% du budget des zones de secours. Evidemment, on est loin de ce qui était annoncé.
A l’horizon 2024, synonyme de la fin de la législature de la Région Wallonne, Cette même Région impose aux Provinces de financer près de 60% des zones de secours. Mais alors, quelles seront les conséquences pour les pompiers ?
« Si on diminue les budgets, on devra revoir totalement notre mode de fonctionnement, confie Fabrice Pierart commandant de la zone de secours Hainaut-Est. Aujourd'hui, nous avons 430 pompiers professionnels et 180 pompiers volontaires et malgré tout ce personnel, je peux vous assurer que nous ne pouvons pas apporter l’aide adéquate la plus rapide. »
Un boulet budgétaire en moins pour les communes
La diminution de la quote part des communes est très appréciée puisqu’elles vont pouvoir investir dans d’autres secteurs. « C’est un allégement des charges en ce qui nous concerne, avoue Denis Danvoye, le bourgmestre de Chimay. De 2020 à 2021, on passe d’un budget de 390.000 euros à 340.000. »
En plus de l'enseignement et de la culture, voilà que les Provinces doivent s’occuper d’une partie de la protection civil sans avoir réellement son mot à dire. Des discussions vont commencer entre les différents niveaux de pouvoir pour éviter que d’autres flammèches ne se détachent du brasier.
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