Proximus raccroche avec le Sporting

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Proximus, le sponsor principal du Sporting de Charleroi, a donc décidé de mettre un terme à son partenariat avec le club carolo, qui n’est pas le seul à être abandonné par l’opérateur historique belge, puisque Anderlecht et le Club de Bruges, en font également les frais. Une décision qui fait grand bruit et qui pourrait avoir d’importantes conséquences.

« Cette décision doit être considérée indépendamment de la crise du Covid-19. Les contrats actuels arrivent à échéance à la fin de cette saison et nous devons respecter la période de notification contractuelle, c'est pourquoi nous avons dû informer les clubs dès maintenant. Proximus s'engage à conclure la collaboration dans le respect total de la relation de partenariat à long terme qu'elle entretient avec les clubs », indique Haroun Fenaux, le porte-parole de Proximus.

Une vengeance de Proximus ?

 

Alors est-ce que le fait qu’Eleven a raflé la mise des droits TV du foot belge pour les cinq prochaines saisons, a pesé dans la balance ? En tout cas selon Proximus, il ne faut pas y voir de la vengeance contre la Pro League.

 

« Il n'y a pas de lien direct entre les deux dossiers, même s'il est vrai que certains aspects du modèle de distribution pour les années à venir ne sont pas encore clairs en ce qui concerne l'exposition du football belge" ajoute Haroun Fenaux. 

"La décision de ne pas prolonger nos contrats de sponsoring en tant que partenaire principal est principalement motivée, d’abord par la forte évolution du paysage médiatique du football et ensuite par l'ambition de Proximus d'explorer de nouveaux types de partenariats qui correspondent mieux à la nouvelle stratégie. Nous avons eu des discussions constructives avec les trois clubs et avons été ouverts pour explorer ensemble plusieurs possibilités. En fin de compte, nous ne sommes pas parvenus à un accord conforme à notre ambition d'explorer des moyens innovants pour renforcer le positionnement de notre marque ».

 

Et de conclure: « Proximus est particulièrement fière d'avoir contribué, tout au long de cette période, au succès des différents clubs et du football belge dans son ensemble. Parmi ceux-ci, 15 titres et 3 coupes partagés entre Anderlecht et le Club de Bruges, ainsi que l'ascension constante de Charleroi, pour devenir l'une des meilleures équipes de Belgique. L'entreprise reste déterminée à conclure cette collaboration dans le respect de la relation de partenariat à long terme qu'elle entretient avec les clubs. Proximus souhaite à Anderlecht, au Club de Bruges, à Charleroi ainsi qu'à tous leurs supporters, le meilleur pour l'avenir ».

 

Un sponsor de minimum 800 000 euros par saison pour Charleroi

 

Du côté du matricule 22, la pilule est évidemment dure à avaler. Ce sponsoring représentait en effet environ 800 000 euros par saison, sans compter les bonus éventuels en cas de qualification pour les plays-off 1, ou encore l’accession en Coupe d’Europe, ce qui pouvait faire grimper le montant à sept chiffres, ce qui n’est pas rien pour un club comme le Sporting de Charleroi.

 

La direction zébrée va donc devoir maintenant se mettre à la recherche d’un nouveau sponsor principal, en pleine crise du Coronavirus, qui risque encore de durer plusieurs mois dans les travées des stades de foot de Belgique, puisqu’il est fort probable qu’un huis clos soit imposé durant plusieurs mois.

 

Une autre épine dans le pied de la comptabilité du Mambourg, qui se serait bien passé de tout ça. Quant à Mehdi Bayat, l’administrateur-délégué du Sporting, il est déçu de la façon de faire de Proximus, au moment où Charleroi allait jouer l’Europe et dans un timing qui n’est pas respectueux, compte tenu de tout ce qui se passe actuellement.

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