Rythmes scolaires : Qu'en pense-t-on en salle des profs ? (vidéo)

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La rentrée 2022-2023, devrait se faire à un nouveau rythme, un bouleversement pour le monde scolaire, mais aussi pour les parents ou encore le milieu extrascolaire, décidée par la ministre de l'enseignement en Fédération Wallonie Bruxelles, Caroline Désir. En début de semaine, nous donnions la parole à la directrice d'une école de danse, cette fois c'est vers la directrice de l'école Saints Pierre et Paul de Chimay et à l'une de ses enseignantes que nous nous sommes tournés.  

A y regarder de plus près, la majorité des instituteurs, institutrices et professeur.e.s sont plutôt pour la régularité des rythmes scolaires. 7 semaines de cours et deux semaines de vacances, voilà une cadence qui leur permettra de valider les acquis et d'envoyer leurs élèves en congé le coeur léger. A côté de ça, c'est toute la vie économique du pays qui risque d'être chamboulée et uniquement en Wallonie. Christine Close le directrice de l'école fondamentale Saints Pierre et Paul de Chimay, veut y croire. 

"Au niveau des enfants, je pense fondamentalement que c’est une bonne chose parce qu’il y a beaucoup d’analyses scientifiques qui prouvent que les rythmes scolaires ne sont pas adaptés dans notre pays. Maintenant au niveau de la société, il y a pas mal de choses qui vont être perturbées. Pour l’instant, la Flandre ne nous suit pas donc cela risque de poser des problèmes aux parents qui ont leurs enfants dans les deux réseaux." 

Pour Lucette bourguignon, institutrice en 5ème primaire dans la même école, les choses sont encore plus claires. 

"C’est une bonne chose pour moi, nos enfants ont besoin de rythme et d’être encadré et le premier trimestre était beaucoup trop long. Je pense que cette fois, ce sera plus équilibré et les enfants seront plus réceptifs et plus appliqués." 

Sa directrice ajoute que :

"Ce qui sera pratique au niveau des enseignants, c’est qu’ils ne vont plus se retrouver avec des petites périodes, ce qui est compliqué pour boucler des gros points de matière." 

La crise sanitaire, laboratoire grandeur nature

Si pour la directrice de l'école fondamentale Saints Pierre et Paul, les multiples mesures de confinement et de déconfinement de l'enseignement ont été l'occasion idéale pour se lancer dans cette nouvelle organisation et l'annoncer sans faire trop de vagues, pour l'enseignante Lucette Bourguignon, la crise sanitaire a justement montré les limites d'apprentissage des enfants.

« Les enfants sont assez absents en classe aujourd'hui, nous devons être plus ludiques pour les accrocher, et malgré cela ça reste très difficile de les motiver. Ils ont besoin de cette régularité à venir. »

Pour les directions, déjà submergées de travail administratif, ces changements de rythme à venir, n'ont rien de rassurant. Et ce qui a le don d'énerver Christine Close, c'est le manque d'informations. Elle a appris la nouvelle par la presse et dans quelques mois, elle croulera sans aucun doute sous les circulaires ministérielles. 

"Ce sera une autre organisation au niveau de l’école, il faudra voir comment nous pourrons prendre nos congés puisque généralement les directeurs finissent plus tard et commencent plus tôt que les enfants. Donc il ne nous restera plus que 4 semaines de congé, cela va être un peu court pour bien décompresser. Et là on n’a pas d’informations, on est dans le flou."

Les directeurs sont aussi des employeurs et les conditions de contrat de leurs enseignants vont changer. Comment faire face pour l'instant, il y a plus de questions que de réponses

"Au niveau des contrats et des congés, j’imagine que les circulaires vont arriver. Généralement, les congés vont jusqu’au premier septembre, il faudra voir comment cela va s’adapter si on rentre le 28 août. Les enseignants sont également payés de manière fractionnée, c’est-à-dire que nous travaillons 10 mois mais que nous recevons notre salaire sur 12 mois. Les temporaires ont droit à un traitement différé sur juillet et août, mais on ne sait pas encore comment cela va se concrétiser au point de vue administratif." 

Les changements de rythme scolaire, tout le monde en parle depuis trente ans, et si cette directrice et son enseignante y sont favorables pour le bien-être de leurs enfants, elles restent sceptiques sur la manière dont une nouvelle fois les agents de terrain ont été concertés. 

En tout cas, à Chimay, on ne leur a pas demandé leurs avis, pas plus qu'on ne leur a demandé comment elles s'adaptaient à la crise sanitaire. 

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