Le Sporting de Charleroi l'a annoncé dans un communiqué: son équipe féminine quittera la Super League à l'issue de la présente saison. La fin d'une aventure qui aura duré quatre ans.
Il n'y aura plus d'équipe carolo au plus haut niveau féminin belge. Les nouvelles règles, financières et structurelles, qui vont entrer en vigueur mais, également, un manque de qualité sur le terrain et un certain désintérêt du public en sont les causes principales. Quatre ans après l’arrivée en grandes pompes des Zébrettes en D1 et trois ans après l’intronisation d’Aline Zeler, le club carolo effectue, donc, un grand pas en arrière.
Comme l’expliquent les responsables du Sporting dans leur communiqué, "Le club ne partage plus la vision de la Pro League qui imposera à l’avenir des exigences financières et structurelles impossibles à suivre à ce stade du développement du foot féminin en Wallonie et dans la région, que cela soit en termes de structure organisationnelle (nombre rehaussé d’entraîneurs diplômés dans le staff encadrant, nombre de contrats pros au sein de l’effectif, désignation d’un CEO pour la section féminine…) ou de travaux d’infrastructure (re-dimensionnement des terrains de jeu, augmentation de l’éclairage, manque de terrains…). Ces éléments combinés à un manque de public récurrent et de revenus commerciaux, amènent le Sporting de Charleroi à ne plus pouvoir assumer économiquement et poursuivre dans cette voie du professionnalisme voulu par les instances."
Direction la D2
Ce n’est pas pour autant que le projet féminin autour du Sporting de Charleroi est enterré. L’équipe poursuivra l’aventure un étage plus bas. Là où, malheureusement, le foot féminin est encore moins mis en lumière. "Nous sommes convaincus que cette décision permettra de concentrer nos ressources et notre attention là où elles seront les plus bénéfiques pour nos joueuses jeunes et moins jeunes, poursuit le board du Sporting de Charleroi. Nous comprenons que cette annonce puisse en décevoir certains, mais nous sommes convaincus que c’est la meilleure décision pour l’avenir du football féminin au sein du Sporting de Charleroi. Nous continuerons à soutenir et à promouvoir le football féminin dans notre région et au-delà en analysant à l’avenir les projets qui s’y développeront. Nous remercions toutes les joueuses, le staff technique, les quelques partenaires supporters qui ont permis à l’équipe féminine d’évoluer en Lotto Super League ces dernières années. Nous tenons aussi également à remercier le club de supporters des Young Ultras 22 qui a toujours répondu présent pour soutenir l’équipe féminine en LSL et leur fixons Rv pour le premier match de notre équipe en D2."
Sans doute a-t-on voulu aller trop vite dans une discipline qui, contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays, tarde à trouver sa place en Belgique. Le RCSC n’est, d’ailleurs, pas le seul club à prendre une décision aussi radicale: Malines et Woluwe se retrouvent dans la même situation. Et pour les mêmes raisons.