Suite de la saga de l’ancien site Makro à Lodelinsart : le fonctionnaire délégué de la Région wallonne accorde le permis d’urbanisme pour la création d’un centre d’accueil pour réfugiés dont on parle depuis plus d'un an.
Cette nouvelle est une surprise dans un contexte où le collège communal de Charleroi vient de remettre un avis négatif sur le projet, et en parallèle, où le site a été racheté il y a quelques semaines. L’idée semblait donc abandonnée, mais c’était sans compter l’accord du permis d’urbanisme pour une durée de 2 ans. L’endroit semble convenir totalement, selon Raphaël Stokis.
"Le site remplit les conditions : les personnes seront à l’abri, grâce aux transports à proximité ils pourront se déplacer, il y a des services, et même un hôpital."
Pour rappel, l’histoire commence peu après la fermeture du Makro, en 2023/2024, quand l’idée d’un centre temporaire apparaît à Charleroi, face au manque de places. L’idée fait son chemin, et ce n’est qu’en novembre 2024 que Fédasil introduit sa demande de permis d’urbanisme.
Un rachat, un avis défavorable, mais un accord
Entre le dépôt de la demande, et l’accord de cette semaine, de nouveaux éléments apparaissent dans le dossier. Tout d’abord, début février, le groupe Colruyt et un promoteur immobilier qui rachètent d’anciens sites Makro, dont celui de Lodelinsart. Mais selon Raphaël Stokis, ça ne devrait pas être réellement un problème, car le site a été loué par Makro à Fedasil.
"Il y a un bail, ils ont donc le droit d'occuper le site. Est-ce qu'ils vont le faire ? Je n'en sais rien."
Ensuite, l’autre élément est qu’il y a 2 semaines, le collège communal de Charleroi remet un avis défavorable au projet, suite au rachat, mais pas seulement. Le sujet revient sur la table du conseil communal, Thomas Dermine (PS), bourgmestre de Charleroi, y parle d’une alternative plus confortable. Aujourd’hui, la Ville de Charleroi n’exclut donc pas d’introduire un recours. Selon l’échevin de l’Urbanisme, Tanguy Luambua, le collège compte bien analyser le dossier afin d’évaluer quelle attitude adopter face à ce rebondissement.
L’IMTR, une alternative ?
L’alternative évoquée, c’est l’ancien hôpital IMTR à Loverval. La société Thomas & Piron, qui a racheté ce site, est prête à le louer à la Croix-Rouge pour l’accueil des réfugiés.
"On y parle d'une solution temporaire, de 5 ans. Mais aujourd'hui, je ne sais ni ce que va faire Fedasil, ni la Ville, ni éventuellement le ministre dans le cadre d’un éventuel recours sur le permis que j'ai délivré."
Il est fort probable que des demandes de permis arrivent entre les mains du fonctionnaire délégué d’ici peu. Les cartes peuvent donc encore être redistribuées, l’avenir des différents sites reste incertain.
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