Olympic: la montée en D1B impose un lifting express du stade

De la poussière, des tribunes éventrées et le vacarme des machines : le stade de la Neuville est en pleine effervescence. Et pour cause: l’Olympic doit se conformer aux normes de la D1B d’ici la fin du mois. Alors, on met les bouchées doubles, en commençant par la pelouse.
« On est descendu à 80 cm, on a retiré l’ancien système de drainage pour en installer un nouveau, explique Marcel Gevart, directeur administratif de l’Olympic. On en a profité pour poser un système d’arrosage, ce qui permettra un véritable ensemencement, plutôt que de poser du gazon en rouleaux. »

Autre exigence : la D1B impose un minimum de 5 000 places assises. Une partie de la tribune située sous le marquoir doit donc être transformée.
« La structure a dû être renforcée, ce qui a engendré un surcoût, avant d’accueillir la nouvelle tribune, attendue pour la semaine prochaine », précise-t-il.

Le terrain, lui aussi, doit être élargi, passant de 63 à 64 mètres de large. Là encore, il a fallu jongler avec les structures existantes et limiter les dépenses.
« Du côté de la tribune des bancs de touche, on va les reculer et les intégrer à la tribune pour récupérer les trois mètres nécessaires à la zone de sécurité. En face, côté tribune business, une rangée de sièges sera supprimée sur toute la longueur du terrain, afin d’installer un nouveau garde-corps et de refaire l’asphaltage. »
C’est ainsi, par des ajustements techniques, que les dimensions seront conformes.

Pour permettre ces travaux, les dirigeants de l’Olympic, ceux du Sporting de Charleroi et les autorités communales se sont réunis pour trouver un accord.

« Le terrain appartient toujours à la Ville de Charleroi, mais parallèlement aux travaux que nous menons ensemble, nous travaillons sur un bail emphytéotique, annonce Karim Chaibai, échevin des Sports. Cela permettra au club de disposer d’un droit réel sur le stade, d’y effectuer des travaux et d’aller chercher les subsides nécessaires. La Ville, elle, concentre ses investissements sur les écoles et les infrastructures destinées aux jeunes. Dans d’autres communes, les clubs de niveau national gèrent directement leurs installations. »

Ce bail pourrait s’étendre sur 50 ans, une information encore à confirmer. Une chose est sûre : d’ici le 30 juin, la marge de manœuvre est mince.
La montée en D1B serait-elle un cadeau empoisonné pour les Dogues ? Pas sûr. À la Neuville, on assume et on se donne les moyens de réussir.