Thomas Dermine, le bourgmestre de Charleroi, a dénoncé mercredi le compromis RER entre Infrabel et Linkebeek, validé lundi. Il craint un "goulot d’étranglement" compromettant l’objectif de réduire le temps de trajet Charleroi-Bruxelles.
Avalisé lundi soir par le conseil communal de Linkebeek, cet accord risque, selon lui, de créer un "goulot d'étranglement" mettant à mal le projet de réduire le temps de parcours entre Charleroi et Bruxelles. Une réaction dont s'étonne Infrabel, arguant que l'accord conclu lundi "vise précisément à lever le blocage" qui résulte actuellement en un "goulot d'étranglement".
"Nous ne pouvons pas accepter qu'un accord négocié avec une seule commune en Flandre au nom d'intérêts particuliers locaux puisse mettre en péril cette ambition", a affirmé Thomas Dermine.
L'accord intervenu entre Infrabel et la commune du sud de Bruxelles prévoit entre autres d'abandonner temporairement la mise à quatre voies de la ligne 124 à hauteur de Linkebeek dans le cadre du projet RER. Une modification d'infrastructures à laquelle sont opposés des riverains de Linkebeek.
"Si l'ensemble des parties doivent être consultées et entendues, il est incompréhensible qu'une petite minorité, au nom d'un réflexe NIMBY de rejet local, puisse mettre en péril des projets d'infrastructures qui amélioreraient le quotidien de milliers de navetteurs et le potentiel économique de tout un bassin de vie", ajoute Thomas Dermine.
Le bourgmestre carolo a indiqué vouloir prochainement interroger Infrabel et le gouvernement fédéral à ce sujet.
Il faut aujourd'hui 57 minutes pour relier Charleroi et Bruxelles, deux villes distantes de 51 kilomètres. Depuis plusieurs mois, Thomas Dermine dénonce cette durée. "C'est le double du temps de parcours entre Gand et Bruxelles pour une distance identique", a-t-il rappelé mercredi.
Le gestionnaire du réseau s'étonne de la réaction du bourgmestre carolo. "Il est important de rappeler que la situation actuelle, c'est celle d'un goulot d'étranglement" dû à "un blocage structurel à Linkebeek", indique Infrabel. "L'accord conclu lundi soir vise précisément à lever ce blocage" et cela permettra, dès 2028, "d'augmenter les capacités du réseau" et à long terme la mise en service du RER (2034). "C'est l'intérêt général qui prime dans ce dossier", estime Infrabel.
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