Les Jeunes FGTB, ABVV Jongeren, les Jeunes CSC, Jong ACV et la FEF s’opposent à la proposition de loi de l’Open Vld abrogeant les limitations applicables à l’occupation d’étudiants jobistes. Selon le front commun syndical, le texte contribuera à accroître la précarité des étudiant·es.
Déposée le vendredi 19 janvier, la proposition de loi de Tania De Jonge et Vincent Van Quickenborne s’attaque au peu de régulation existant sur le marché du travail des jobistes.
Alors que la question de la précarité étudiante n’a jamais été aussi urgente en Belgique, les libéraux de l'Open Vld font le choix de privilégier les intérêts patronaux.
Le texte est sans ambiguïté : supprimer le plafond annuel de 600 heures permettrait de remédier à la grave pénurie de main-d’œuvre en Belgique. En d’autres termes, si des métiers pénibles et mal rémunérés ne sont pas occupés, le manque de ressources étudiants finira par les y pousser.
Les jeunesses syndicales rappellent que les politiques successives de flexibilisation ont un effet désastreux sur l’abandon des études. Plutôt qu’encourager les étudiants à travailler plus de 600 heures et manquer des cours, elles invitent à revaloriser le montant des bourses d’études et à élargir leurs conditions d’accès pour permettre aux étudiants de suivre régulièrement leur cursus.
Enfin, ce projet de loi condamne les étudiants à l’impossibilité de s’ouvrir un droit propre à la sécurité sociale. En supprimant le plafond actuel, les libéraux empêchent définitivement les étudiant·es de cotiser pour leur propre droit au chômage et leur pension.
Les jeunesses syndicales appellent à une réforme des contrats d’occupation en valorisant à la hausse le montant des salaires bruts et cotisations sociales. Les étudiants ont besoin de s’ouvrir un droit propre de la sécurité sociale, pas d’une prolongation de leur prise en charge par leur famille.
Le travail des étudiants est d’étudier, n’en déplaise à l’Open Vld.