C’est un drame qui bouleverse la police de Charleroi. Elisa, 30 ans, a mis fin à ses jours dans la nuit de lundi à mardi dernier. Selon sa famille, la jeune femme aurait subi des faits présumés de harcèlement sexuel et de viol de la part d’un collègue.
En juillet, Elisa avait déposé plainte contre un officier de la même zone de police. Des faits qui remonteraient à 2021, mais qu’elle n’avait jamais osé révéler jusque-là. Très éprouvée psychologiquement, elle avait été hospitalisée début août dans un établissement psychiatrique avant de reprendre son service.
« Le parquet confirme l’existence d’une enquête du chef de harcèlement sur le lieu de travail actuellement menée par l’Auditorat du travail du Hainaut. A la suite de la déposition faite par la policière dans ce contexte, un dossier répressif a été ouvert du chef de viol en cause d’un membre de la zone de police de Charleroi. A l’issue des devoirs menés, cette information répressive a toutefois fait l’objet d’un traitement sans poursuites pénales pour motif de charges insuffisantes », indique le Parquet du procureur du Roi deCharleroi dans un communiqué.
Depuis son décès, une question revient avec insistance : pourquoi son arme de service ne lui a-t-elle pas été retirée, alors que sa fragilité psychologique était connue ? Une décision qui aurait peut-être pu éviter le drame. « Il n’est pas prévu de revenir à son domicile avec son arme de service, c’est interdit sauf autorisation exceptionnelle du chef de corps, rappelle Thierry Belin, le secrétaire national du Syndicat national du personnel de police et de sécurité. A Charleroi, il y a près de 1 000 policiers, donc quelqu’un qui vient au commissariat avec sa carte de service et qui est connu, c’est normal. Quelqu’un qui a accès à son arme de service dans un coffre sécurisé, c’est aussi normal. Mais le risque zéro n’existe pas ».
Le député fédéral Denis Ducarme demande aujourd’hui l’ouverture d’une enquête par le Comité P, l’organe de contrôle des services de police. Il s’interroge sur d’éventuels manquements au sein de la hiérarchie carolo, qui n’aurait pas pris toutes les mesures de précaution nécessaires.
Communiqué de presse du Parquet du procureur du Roi de Charleroi
Les éléments recueillis confirment qu’un motif personnel et d’ordre privé est à l’origine du geste fatal, ce qui ne corrobore pas les informations communiquées jusqu’à présent, précise-t-on dans le communiqué de presse du Parquet du procureur du Roi de Charleroi.
La plainte déposée par Elisa est toujours à l’information auprès de l’auditorat du travail. Son avocat évoque un état psychologique « très compliqué » et s’interroge lui aussi sur l’absence de mesure de protection. De son côté, la famille d’Elisa espère que son drame fera bouger les lignes
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