Il est dans les cartons depuis trois ans, mais le projet d'abattoir à Beaumont pourrait bien, enfin, voir le jour. Vincent Vandromme, l'initiateur de la coopérative ACESEM, Abattoir coopératif de l'Entre Sambre et Meuse, est parvenu à réunir 8 agriculteurs autour de son projet. Il ne manque plu s grand chose pour pouvoir démarrer le projet.
Alain est éleveur à Froidchapelle, non loin des barrages de l'Eau d'Heure. Il élève des vaches bleus mixtes, une race ancienne. Avec 7 autres agriculteurs, il rêve de relancer l'abattoir de Beaumont à l'abandon depuis 2008.
"Le nom du projet ACESEM abattoir coopérative de l'Entre Sambre et Meuse. C'est un projet qui a démarré il y a trois ans parce qu'il y avait un manque au niveau de la région, de la Botte du Hainaut. Un manque d'offre entre Charleroi et Mons."
Cette coopérative a été créée pour développer un nouvel abattoir de proximité. Le projet est ouvert à toutes les bonnes volontés et tous les autres acteurs du secteur. L'objectif final étant de pérenniser une vraie filière de viande locale, équitable et durable.
"L'Entre Sambre et Meuse est la région la plus peuplée en élevage et c'est à partir de ça que le projet a voulu se développer. Nous essayons de créer quelque chose pour garder cette spécificité et maintenir un élevage prospère dans notre région. L'abattoir de Beaumont a fermé il y a quinze ans, on voudrait rouvrir et redémarrer à zéro avec un nouvel outil très local."
Quelques défis encore à relever
Avant de pouvoir démarrer, les fondateurs de la coopérative doivent encore convaincre. Convaincre les acteurs de la filière viande de leur faire confiance en intégrant le projet.
"Il sera limité. Ce qui manque aujourd'hui, ce sont des investissements. L'argent reste le nerf de la guerre. Heureusement, nous avons eu le soutien de la région de Chimay wartoise. C'est un très grand soutien. Nous sommes aussi suivi par Hainaut développement et nos consultants sont aussi à nos côtés."
L'objectif est de faire la demande de permis pour l'année prochaine, au mois de mars-avril, pour débuter les travaux fin de l'année et débuter les activités au plus tard en 2025 si tout se passe bien. Le projet est par ailleurs soutenu par la ville de Beaumont.
Vincent Vandromme a enfin choisi une coopérative pour ne pas agir seul. Il veut un projet collectif et durable. Mais il faut encore pouvoir convaincre d'autres agriculteurs d'intégrer le projet.
"Je veux que les agriculteurs soient partie prenante parce qu'on va faire quelque chose qui nous appartient. En s'impliquant, les agriculteurs auront plus envie de le faire tourner et on sera fiers de ça"
L.E.
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