La décision du gouvernement wallon qui a validé les orientations relatives à la Boucle du Hainaut, ce projet de liaison électrique à haute tension porté par Elia, continue à faire des vagues. Et il n'est pas sans susciter l'inquiétude du député MR Jean-Luc Crucke lequel l'a fait savoir mercredi, sans aucune ambiguité.
"J'ai toujours dit que seule une liaison souterraine était acceptable et je n'ai pas changé d'avis" a affirmé l'ex-ministre libéral wallon, notamment de l'Energie, dans un communiqué.
Celui-ci a tenu à apporter son soutien aux 22.000 signataires de la pétition de l'asbl REVOLHT demandant l'engagement des études de planification nécessaires à la validation de l'alternative à la ligne de haute tension ainsi qu'aux 14 communes concernées par le tracé et opposées à celui-ci.
Fin octobre dernier, l'association Revolht, qui regroupe des milliers d'habitants fermement opposés au projet, avait proposé une autre solution caractérisée par l'enfouissement de lignes à courant continu, plutôt que des lignes aériennes à haute tension en courant alternatif, tel que planifié par Elia.
La semaine dernière, le gouvernement wallon a validé les orientations relatives à la Boucle du Hainaut, devant relier Avelgem à Courcelles en traversant le Hainaut. Il s'agit notamment d'inscrire aux plans de secteurs un périmètre de réservation provisoire, "une étape nécessaire si l'on veut initier un rapport sur les incidences environnementales qui devra identifier les alternatives au projet, les évaluer et proposer des évolutions à apporter au projet ainsi qu'au tracé provisoirement retenu", avait précisé le ministre wallon en charge de l'Aménagement du territoire, Willy Borsus.
"Quel regard porte-t-il sur les 22.000 signatures collectées par l'asbl REVOLHT? Dans les 14 communes concernées par le tracé, tous les bourgmestres et conseils communaux ont marqué leur opposition au projet. Je salue tout particulièrement la conférence de presse tenue hier par les bourgmestres des Collines (Mont-de-l'Enclus, Celles et Frasnes-lez-Anvaing) et les soutiens dans la démarche. Certains diront que c'est un exemple du phénomène Nimby mais pas du tout. Tous ces acteurs, moi y compris, soutiennent la technologie à courant continu enterrée défendue par REVOLHT, comme pour nos voisins flamands concernés par le projet Ventilus, et dont on ne semble pas vouloir entendre parler au cabinet du ministre", a commenté mercredi Jean-Luc Crucke.
Celui-ci a réclamé, "comme certains bourgmestres de Wallonie picarde, que lors de l'étude d'incidence qui sera menée, les possibilités d'enfouissement soient dument étudiées et même privilégiées et que le projet de REVOLHT fasse lui-même l'objet d'investigations".
Pour Jean-Luc Crucke, la santé de la population et la protection de l'environnement ont aussi un prix. Le surcoût engendré sera de toute façon à charge des citoyens via leurs factures.
Celui-ci a enfin souligné que jusqu'à présent, aucune des études commandées, tant au Nord qu'au Sud du pays, n'a rejeté la piste de l'enfouissement. "Les arguments des experts évoquent plutôt le manque de temps ou le morcellement du dossier entre Flandre et Wallonie. Même le Ministre-Président Elio Di Rupo, s'exprimant aujourd'hui dans la presse, remet l'éventualité d'un enfouissement sur la table", a-t-il conclu.
Source: Belga
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