Plus de 500 foyers de fièvre catarrhale en Belgique

Selon les chiffres de l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca), le pays comptabilisait 501 foyers de contamination vendredi dernier, contre 308 deux jours plus tôt.
Les provinces d'Anvers, de Liège et du Limbourg restent les plus touchées, avec respectivement 118, 87 et 80 foyers. Suivent le Brabant flamand (59), la Flandre orientale (57), Namur (39), le Hainaut (23), le Brabant wallon (19) et le Luxembourg (16). La Flandre occidentale n'est plus épargnée puisque trois élevages de moutons y sont atteints. 
Tous les animaux malades ne sont pas testés individuellement, raison pour laquelle l'Afsca parle de foyers et non de contaminations. Le nombre d'animaux infectés est donc nettement plus élevé. La plupart de ces animaux sont des ovins (303 foyers) et des bovins (197 foyers). Un élevage caprin est également concerné. 
La fièvre catarrhale ou Bluetongue est une maladie virale qui touche les ruminants. Elle est transmise par des moucherons du genre Culicoides, des insectes dont l'habitat est plutôt tropical mais qui sont observés en Europe depuis plusieurs années. Le virus peut également être transmis par le sperme, les embryons et le sang infecté. 
Les symptômes les plus courants de la maladie sont "la fièvre, la boiterie, le manque d'appétit, la salivation excessive, le gonflement et le bleuissement de la langue", résume Sciensano. Chez les ovins, qui sont les plus sensibles à l'infection, les taux de mortalité peuvent atteindre jusqu'à 30%. Les humains, eux, ne sont pas sensibles à ce virus.
D'après l'Afsca, l'épidémie devrait se poursuivre jusqu'à la fin de l'été. La fièvre catarrhale a fait son retour officiel en Belgique le 10 octobre 2023. Ce jour-là, le sérotype 3 du virus a été détecté dans une petite exploitation ovine de Merksplas (province d'Anvers), à six kilomètres de la frontière néerlandaise. Le virus était déjà bien présent aux Pays-Bas.