Plus de 50 combats de boxe thai pour la première édition d'Elite Strikers à Farciennes

Osman Yigin a proposé aux amateurs de boxe un tout nouvel événement de Kickboxing, Elite Strikers. 

"On a décidé d'organiser un gala pour les tous petits, les moins de douze ans. Et un gala pour les moins de 16 ans avec un mélange de débutants et de classe C. On a commencé à 10h ce matin, on avait un premier petit gala où les jeunes ont pu s'exprimer sur un vrai ring avec un peu de son, des lumières et tout. Ils se sont crus vraiment dans un combat, on leur a donné l'opportunité de pouvoir le faire et le soir, on a fait notre petit gala où on a fait boxer des juniors puis des adultes on va dire quand-même et surtout des gens qui n'ont pas la possibilité de boxer plusieurs fois dans leur région donc on espère en faire 3 ou 4 par an d'Elite Strikers peut-être dans différentes communes mais à la base, toujours à Farciennes..." explique le maître carolo de la boxe thai avec une certaine fierté. 

Au programme de cette journée, plus de cinquante combats voulant donner l'opportunité de combattre en conditions réelles. 
C'était de cas samedi de Mayssa El Bougeri de l'Adrigym, un club de Gilly. La jeune fille a réalisé le tout premier combat de sa vie, alors qu'elle pratique la discipline depuis quatre ans : 

" Une fois sur le ring, quand on entend la cloche, on n'a juste à appliquer tout ce qu'on a fait à l'entraînement. Tout ce que nos coaches nous apprennent. Une fois que la cloche a sonné, le stress redescend. J'ai pas attendu le combat poir me préparer. La préparation elle se fait depuis un bon moment. Entraînement tous les jours... Il y avait le stress de l'inconnu mais après, on sait de quoi on est capable. Au premier round, j'analyse mon adversaire, je ne me fatigue pas trop, j'essaye de comprendre sa boxe. Ensuite, le 2è et 3e round j''essaye d'imposer mon style.  Mon atout c'est ma taille. 1m80, je pense que c'est assez rare pour une fille. C'est un très grand avantage, une bonne allonge et ça impressionne mes adversaires. "

Samedi soir, il y avait six combats féminins et des femmes qui pratiquent la boxe thai, Osman Yigin en voit de plus en plus dans son club aussi : 

"Même moi, cette année-ci, je suis étonné.  La moitié des ados, ce sont des filles et l'autre moitié, c'est des garçons. J'ai plus ou moins 50 membres. et sur 50 membres, j'ai 25 filles et elles boxent, des fois elles mettent la raclée aux garçons donc ça me plaît...""

Quand il boxait dans les années 80, 90 et 2000, la gent féminine était très peu présente dans les salles de boxe : 

"Y en avait très rarement. Honnêtement, je n'ai pas boxé avec beaucoup de filles dans la même soirée, pourtant, j'ai fait le tour du monde et j'ai boxé quand-même pas mal. Deux, trois filles..."

Si le but de l'événement était d'offrir de l'expérience aux jeunes, ça tombait à pic pour Ilyas Oksuz, particulièrement déterminé au début de son combat :

"Oui,  je suis parti très fort. J'ai recommencé à sentir la fatigue à la fin du deuxième. Au 3ème, j'étais Ko. Mais j'ai tenu bon. Mon coach a vu que j'étais mort, il m'a dit maintenant tu mets une jambe, t'accroche, genou et ça m'a permis de tenir."

Ilyas s'est imposé pour son deuxième combat mais à seize ans, il doit encore apprendre à tempérer son effort. Samedi soir, il boxait devant ses amis et sa famille et ce soutien a été primordial :

"Ils étaient là, il avaient dit qu'ils allaient crier. Je suis content de les avoir avec moi, c'est motivant au fil du combat..."

Et c'est justement ce genre de sensations qu'Elite Strikers veut faire connaître aux jeunes pratiquants.