La biométhanisation, c’est de l’énergie produite par du lisier et des résidus agricoles. Et Aiseau-Presles a été la première commune à créer une unité du genre. Tous les ans, l’asbl Valbiom organise un Tour de la Biométhanisation pour faire découvrir cette technique bio. Cette année, il commençait aujourd’hui par Aiseau-Presles. Et cette visite a attiré aussi d’autres communes intéressées à suivre l’exemple aiseau-preslois.
Créer de l’énergie à partir de résidus agricoles
Ils sont une cinquantaine. Tous intéressés par l’unité de biométhanisation d’Aiseau-Presles. Inaugurée en 2015, elle sert d’exemple lors de ce Tour de la biométhanisation organisé par l’asbl de promotion de la biomasse Valbiom. Pour découvrir la technique de cette unité qui transforme du lisier et des résidus agricoles venus des agriculteurs locaux en énergie. L’idée, c’est de traiter des matières biologiques, ici du lisier ou des résidus agricoles, pour en extraire du gaz méthane et de l’utiliser comme carburant, comme chaleur, ou comme électricité. L’électricité alimente tous les bâtiments communaux. Et la chaleur couvre 70% des besoins de la commune. Mais elle permet aussi de faire tourner le digesteur qui transforme le lisier en énergie. Et le résidu est utilisé comme engrais naturel.
Des économies d’énergie pour la commune
Après huit ans de fonctionnement, le bilan est positif.
« Pendant cette crise énergétique, il y a une stabilité par rapport au coût énergétique pour la commune, explique Dominique Grenier, l’Echevin de l’Environnement d’Aiseau-Presles. Ça apporte aussi une image verte à la commune. Et ça diminue l’efffet des gaz à l’effet de serre. Et ça nous permet aussi d’installer des bornes de recherche électrique sur notre territoire. »
Aiseau-Presles: un précurseur et un exemple
Pour cette visite, le public est composé de techniciens autant que d’administratifs ou de décideurs. L’intérêt, c’est la rencontre. Apprendre comment faire par l’exemple. Il faut dire qu’Aiseau-Presles a été précurseuse en Wallonie.
« C’est en tout cas la première ne matière de développement communal, ajoute Michaël Guerlus, chef de projets bioénergies chez Valbiom. Et comme tous les pionniers, ils ont eu beaucoup de problèmes au départ. Mais maintenant, l’épreuve est terminée. »
Et certains viennent de loin. Comme la commune de Nassogne, aux portes de l’Ardenne qui est déjà bien impliquée dans les projets durables en matière d’énergie.
« On a déjà un réseau de chaleur à plaquettes de bois depuis 2012, explique Stéphane Pierard, le chef des travaux Commune de Nassogne. On voudrait se ré-orienter vers les énergies renouvelables, comme la biométhanisation, entre autres. Et ici, on vient chercher des informations et des contacts. »
Des communes plus vertes, c’set aujourd’hui dans l’air du temps. Avec un exemple clair bien de chez nous.
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