Sans compter le chômage temporaire, depuis le début de la crise Covid il y a un an, le Forem a constaté une hausse du chômage ‘’traditionnel’’ de 3%. Une hausse limitée par les mesures gouvernementales. Mais le Forem a aussi remis à l’emploi 67% des sans-emploi qu’elle a accompagné. C’est le résultat de l’étude que l’organisme d’emploi et formation en Wallonie vient de sortir.
Une hausse du chômage et du chômage temporaire
Ce n’est pas une surprise pour le Forem. Entre confinements et fermetures, le Covid a complètement changé le visage de l’emploi. Une étude sur l’emploi après cette année de crise sanitaire s’imposait donc. Et on constate une hausse du chômage ‘’structurel’’ de 3%. Une hausse limitée grâce aux mesures des gouvernements régionaux et fédéral. On pense entre autres au chômage temporaire. Il y a eu un pic lors du premier confinement. En avril, 1 233 000 belges en ont bénéficié dont seulement un peu moins de 272 000 wallons.
67% des personnes accompagnées ont retrouvé un emploi
Pendant la crise, le Forem a aussi mené des actions spécifiques. Notamment grâce à l’accompagnement instantané, une aide rapide vers un retour à l’emploi pour ceux qui venaient de perdre leur job.
« On voit que ça fonctionne, se félicite Thierry Ney, le porte-parole du Forem. Sur les 107 000 personnes qui ont été accompagnées depuis le début de la crise, ont voit qu’il y en a 67% qui ont déjà retrouvé un emploi. Et sur le Hainaut, on est à 69%. Ce qui est un peu mieux que la moyenne wallonne. »
Le Forem prépare aussi la relance
En plus des plans de relance des différents gouvernements, le Forem prépare aussi la relance de son côté. Il a rencontré les différents secteurs pour comprendre quels vont être leurs besoins après la crise.
D’après le Bureau fédéral du Plan, les secteurs qui auront le plus besoin d’emploi sont, d’abord, les ALE et titres-services, puis, forcément la Santé et l’éducation. Ainsi que la construction et l’Horeca.
« Dans la construction, explique encore le porte-parole du Forem, l’une des ambitions, c’est de rénover, d’être plus écologique et de promouvoir les économies d’énergie. Il va falloir avoir des profils pour ces missions spécifiques. Et dans l’Horeca, vu les mesures qui sont d’application aujourd’hui, la relance prendra cours une fois que les mesures de restriction seront levées. Il faudra être attentif, puisque le secteur est quasiment fermé depuis un an. Et donc, la majn-d’oeuvre qui venait en renfort pendant l’été par exemple, n’a peut-être pas attendu. Certains ont peut-être changé de secteur. »
Les plans de relance injecteront beaucoup d’argent dans l’économie. Mais le défi reste aussi de relancer l’emploi.
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