L'asbl Revolht s'est exprimée mardi quant à la décision du gouvernement wallon de valider les orientations relatives à la Boucle du Hainaut, projet d'Elia d'installer une liaison électrique à haute tension controversée devant relier Avelgem, en Flandre occidentale, à Courcelles en traversant le Hainaut. Un périmètre de réservation provisoire a ainsi été inscrit aux plans de secteur. Pour l'association, le ministre de l'Aménagement du territoire Willy Borsus "cherche à nous diviser". Elle martèle que la solution est le courant continu enfoui.
Elia avait annoncé le projet de la Boucle du Hainaut en septembre 2020. "Après deux années et demie passées depuis l'annonce par Elia, nous nous demandons vraiment si Monsieur le ministre Borsus ne nous a pas menés en bateau", explique l'asbl Revolht dans un communiqué. "Le seul point sur lequel nous sommes d'accord avec lui et Elia est qu'il faut effectivement de nouvelles connexions pour acheminer l'électricité produite en Mer du Nord vers le centre et l'est du pays."
Pour l'association citoyenne, le ministre wallon de l'Aménagement du territoire "cherche à diviser en nous disant que le tracé retenu n'est pas le définitif et que les tracés alternatifs vont être analysés". L'asbl rappelle les 885 tracés alternatifs qui impactent potentiellement 73 communes et plus de 300.000 citoyens. Pour Revolht, toute réflexion menée "pour enfouir la ligne au maximum" est inutile car "enfouir en courant alternatif est tout aussi nocif qu'en aérien".
"Monsieur le ministre Borsus cherche à noyer le poisson en renvoyant chez sa collègue la ministre Tellier qui va légiférer les normes sur les champs électromagnétiques", poursuit Revolht, soulignant qu'il "est déjà avéré que sous une ligne 380kV en courant alternatif, ces normes seront dépassées". "La solution proposée par l'asbl Revolht, en courant continu enfoui, permet d'éviter tout cela."
L'association rappelle par ailleurs qu'"aucune des études demandées, que ce soit pour Ventilus ou pour la Boucle du Hainaut, ne réfute scientifiquement la solution de l'asbl Revolht. A chaque fois, les experts parlent de manque de temps, de morcellement des dossiers, mais personne n'a émis un non catégorique".
"Régler le problème de décarbonisation de la Belgique en créant un autre problème sanitaire n'est pas une solution digne de notre époque", conclut Revolht. "Nos voisins allemands ont déjà ouvert la route aux solutions, le courant continu enfoui."
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