Si l’on connait Bernard Tirtiaux par son oeuvre littéraire ou par l’art verrier, son fils Ivan Tirtiaux lui fait son chemin- et plutot très bien dans la chanson française. Il vient de sortir un 2ème album intitulé "l'Oasis". Après le Botanique et avant son départ pour un concert à Paris, nous l’avons rencontré dans la ferme de Martinrou à Fleurus pour une session acoustique. "Oasis" c'est aussi le titre d'un des 8 morceaux de l'album. Un morceau où il évoque son enfance, son grand-père qui dans la ferme familiale avait installé une serre où il faisait pousser toute une variété de roses. Des roses qui dégageaient des parfums dont Ivan a encore gardé des souvenirs olfactifs.
Sous la douceur, la profondeur!
Mais dans Oasis dit-il " il y a aussi la notion de refuge, comme dans la chanson " La plage" Là il est question d'une famille dont on imagine au départ qu'elle part en vacances. On va progressivement découvrir qu'il n'en est rien". Ce morceau parle en effet de l'exil, de la migration et cette plage, on le devine, ce pourrait être celle de Lampedusa où échouent des milliers de migrants quand il n'y trouvent pas la mort.
Sous la douceur de ses mélodies, Ivan Tirtiaux évoque des sujets d'actualité; les drames et désordres de notre monde s'y invitent mais sans brusquerie, sans être assénés comme pour mieux finalement nous conscientiser. Si dans son premier album, il nous faisait chalouper sous des rythmes qui empruntaient différentes directions, ici, il nous propose clairement une ligne musicale axée sur le folk " Parce que c'est ce que j'ai beaucoup écouté ces temps-ci: Léonard Cohen ou Nike Drake. Je souhaitais une cohérence et c'est au niveau des compositions que je l'ai trouvée".
Le folk comme fil rouge
Si Tirtiaux ne craint pas de jouer en solo acoustique pour nous, dans l'album il est bien entouré! Les arrangements ne font pas dans l'esbroufe et il offre un opus qui fait l'éloge de la simplicité ( mais pas dans le minimalisme pour autant) pour mieux porter ses mots. S'il fallait encore s'en convaincre, cet album confirme qu'Ivan Tirtiaux a, dans son écriture, la fluidité et l'élégance d'un poète.
"l'Oasis" conçu pour le vinyle compte 8 morceaux: 6 sont de lui, 2 autres des reprises l'une de Brassens l'autre d'une chanson de Kurt Weill ( à qui l'on doit la l'Opéra de Quat'sous de Bertolt Brecht). Mais la symbiose entre les uns et les autres est totale. Difficile de ne pas tomber sous le charme d'un album qui offre la preuve que la chanson française pour autant qu'on lui donne de quoi bourgeonner peut être florissante
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