Alors que des milliers d’enfants carolos prolongent leurs mercredis après-midi en musique ou en arts de la scène, leur quotidien risque d'être bouleversé : dès la rentrée prochaine, la gratuité des cours pour les moins de 12 ans disparaît.
Tous les enfants ne vivent pas les mêmes mercredis après-midi. À Charleroi, beaucoup prolongent leur journée à l’école, mais pour des raisons qui leur mettent le sourire : solfège, piano, guitare, expression corporelle, trompette… Autant d’activités qu’ils choisissent souvent grâce à leur entourage.
Raphaël, lui, se souvient du déclic : « Un ami de maman m’a offert un tuba et j’ai commencé comme ça. J’ai adoré et j’ai demandé à aller au solfège pour continuer d’apprendre. »
Wassim, de son côté, a suivi l’exemple familial : « J’ai découvert une passion grâce à ma sœur. Aujourd’hui, j’aime jouer de la musique et je ne suis pas seul à la maison. Je me suis fait des amis. »
Mais ces parcours pourraient bientôt coûter plus cher. Dès la rentrée prochaine, l’enseignement artistique communal ne sera plus gratuit pour les moins de 12 ans. Le prix d’inscription s’élèvera à 94 euros. Un montant qui risque de peser lourd pour de nombreuses familles.
Les directions des écoles artistiques tirent la sonnette d’alarme : cette mesure de la Fédération Wallonie-Bruxelles fragilise l'accès à la culture pour de nombreux jeunes pour lesquels cette accessibilité est une porte d'entrée vers cet enseignement. Les autorités communales, elles, se disent démunies et regrettent une décision qui touche bien plus que les parents et leurs enfants.
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