Les Centres d’Insertion Socio-Professionnelle du site Monceau-Fontaines ont aujourd’hui fait entendre leur voix, pour dénoncer leurs inquiétudes suite au projet du Gouvernement wallon en ce qui concerne la réforme des dispositifs de mise à l’emploi.
Ce matin, les travailleurs et les stagiaires de « Quelque Chose à Faire », de l’ « AID Soleimont » et du « Germoir », trois centres d’Insertion Socio-Professionnelle du site de Monceau-Fontaines, se sont mobilisé en organisant une action symbolique. En cause ? Le projet de réforme du secteur, qui est sur la table du Gouvernement wallon.
« Le gouvernement réduit de plus en plus le financement des centres, alors que de plus en plus de personnes ont besoin de formation. S’ils ne sont pas mieux soutenus, certains centres ou formations vont devoir fermer. De plus, certaines filières sont déjà directement menacées aujourd’hui de fermeture. Moins de centres et de filières de formation en Centres d’Insertion Socio-Professionnelle, cela veut dire moins de possibilité de formation pour les personnes qui en ont le plus besoin, et plus d’exclusion », explique Nicolas Léonard, le Directeur de l’AID Soleimont.
Face à ces menaces, cette mobilisation avait pour objectif d’alerter l’opinion publique et les décideurs politiques.
« Le gouvernement veut diminuer les temps de formation et mettre à l’emploi plus rapidement sans s’assurer que les personnes soient prêtes. Elles vont être davantage activées et contrôlées. Cela laissera moins de temps pour comprendre les besoins des personnes et les aider vraiment. Les stagiaires risquent d’être moins bien formés, de perdre confiance et d’avoir plus de mal à trouver un emploi durable. Les personnes ne rentrant pas dans les schémas de mise à l’emploi du gouvernement risquent d’être, elles, définitivement exclues de toute opportunité d’insertion professionnelle », ajoute Carole Duchâteau, la Directrice du Germoir.
A cela s’ajoute la réforme annoncée du chômage, qui pourrait avoir un impact direct sur la motivation des stagiaires.
« Les Centres d’Insertion Socio-Professionnelle et leurs stagiaires ont le sentiment de n’être ni respectés ni écoutés par les décideurs. Les réformes se font sans concerter le secteur et sans comprendre la réalité du terrain. Cela risque d’amener du découragement dans les centres, et de mettre en danger l’avenir des formations qui jouent pourtant un rôle essentiel pour celles et ceux qui les suivent », conclut Nicolas Léonard.
Ce midi, plusieurs centres d’Insertion Socio-Professionnelle du sud du pays se sont réunis devant le Parlement wallon. Ensemble, ils ont appelé le monde politique à suspendre ce projet de réforme, en ouvrant un véritable dialogue avec les acteurs de terrain.
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