Lundi, le gouvernement fédéral a conclu un accord sur le budget. Un effort budgétaire qui passe par le plafonnement de l’indexation salariale, des malus pensions… Mais aussi par des changements concernant la TVA.
Plusieurs mesures auront un impact direct sur le coût de certains services du quotidien. Pas d’augmentation généralisée de la TVA, mais une hausse ciblée qui touchera trois secteurs : l’horeca (pour les plats à emporter), l’hôtellerie et les salles de sport. Dès le 1ᵉʳ janvier 2026, la TVA dans ces domaines passera de 6 % à 12 %.
Pour les consommateurs, l’effet sera visible dès le début de l'année :
- Un paquet de frites vendu 10 € aujourd’hui passera à environ 10,60 €.
- Une nuit d’hôtel facturée 250 € reviendra à environ 265 €.
Les professionnels du secteur s’attendent à un impact sur leur fréquentation, déjà fragilisée par la hausse du coût des matières premières et des charges.
Une inquiétude partagée
Dans les friteries, restaurants et pizzerias qui proposent des plats à emporter, la hausse de TVA est accueillie avec prudence. Les gérants redoutent de devoir augmenter leurs prix tout en maintenant leur clientèle, déjà attentive à chaque euro dépensé.
Les hôtels, eux aussi concernés, font remarquer que les coûts ne cessent d’augmenter. Et dans le Hainaut, une autre mesure était déjà dans l’air : la nouvelle taxe provinciale sur les hébergements touristiques, qui entrera en vigueur en 2026. Une taxe de 1,54 € par personne et par nuit qui s’ajoutera aux factures des voyageurs. De quoi compliquer davantage l’équation pour les établissements.
Au-delà de la TVA, l’accord budgétaire prévoit également une augmentation des taxes spéciales sur le gaz naturel. Objectif : rapprocher la Belgique des standards et engagements européens en matière d’énergie. Pour les entreprises comme pour les ménages, cela pourrait représenter un coût supplémentaire en période hivernale.
Des entrepreneurs sous pression
Alors que de nombreuses personnes cherchent, ou seront amenées à chercher un emploi, plusieurs chefs d’entreprise estiment que ces mesures ne facilitent pas leur activité. Ils regrettent qu’aucun coup de pouce ne soit prévu pour soutenir les secteurs les plus exposés.
Si l’impact reste pour l’instant théorique, les prochains mois permettront de mesurer l’effet réel de ces décisions sur :
- le budget des ménages,
- la fréquentation des hôtels, restaurants et salles de sport,
- et la santé économique de secteurs déjà sous tension.
Le gouvernement, lui, estime que ces ajustements sont nécessaires pour atteindre ses objectifs budgétaires et énergétiques.
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