Le front commun syndical CGSLB, FGTB et CSC fait savoir que les négociations pour un nouvel accord sur les conditions de travail et de salaire dans le secteur du verre sont toujours dans l’impasse. Après trois dates de négociations, les employeurs ont décidé de claquer la porte.
Ce qui était sur la table
Hier, en fin de journée, les syndicats avaient fait une proposition aux employeurs :
- Prime Pouvoir d’achat d’un minimum de 125€ pouvant aller jusque 350€.
- Adaptation du mécanisme sectoriel d’indexation des salaires.
- Prise en compte de la pénibilité au travers d’un jour de congé sectoriel.
- Suppression des salaires à l’embauche et aussi pour les étudiants.
- Augmentation des frais de déplacement.
- Sécurité d’existence en cas de chômage temporaire
En outre, malgré l’obligation pour les entreprises de donner 5 jours de formation individuelle, le front commun était d’accord pour instaurer un phasage sur une période plus longue.
Parmi les revendications syndicales, il y a aussi la création d’un fonds de transition juste. « En effet, face à l’urgence climatique, des mesures concrètes s’imposent aux entreprises et aux travailleurs du secteur du verre. La transition climatique ne peut avoir un impact négatif ni sur les travailleurs, ni sur les entreprises », précisent les syndicats.
Les organisations syndicales dénoncent le fait qu’elle se sont une nouvelle fois retrouvées face à des représentants patronaux sans mandats. « Depuis deux semaines, nous sommes constamment face à des hommes de paille, sans capacité de répondre aux revendications légitimes des travailleurs. Des actionnaires bien au chaud, dans leur tour d’ivoire ont décidé, sans même participer aux débats, de priver les travailleurs d’un accord sectoriel. En agissant de la sorte, ils compromettent les négociations au sein des entreprises. Plus grave encore, en débranchant la prise, les employeurs ont choisi unilatéralement d’empêcher les travailleurs âgés de bénéficier des régimes de fin de carrière », précise le communiqué du front commun.
Pour les syndicats, la paix sociale est rompue
Les syndicats dénoncent une attitude irresponsable des employeurs. « Nous leur avons rappelé que sans accord sectoriel, il n’existait plus de paix sociale dans le secteur du verre. A partir de ce jour, nous appelons l’ensemble des délégués à organiser des assemblées et des arrêts de travail. Les travailleurs du verre méritent le respect », concluent-t-ils.
L’activité des entreprises du secteur verrier pourrait donc être perturbée prochainement par des mouvements de grève.
Ch. Baneton
Sur le même sujet
Recommandations
Image
Une manifestation contre la politique du gouvernement wallon à Namur le 24 septembre
Le front commun FGTB-CSC prévoit une manifestation contre le gouvernement wallon à Namur le 24 septembre, ont annoncé les syndicats mercredi. Ils dénoncent une "absence totale de projets porteurs pour la Wallonie"
Image
Journée d'action dans le secteur public : Des militants de la CGSP ont passé la nuit dans l'hôtel de ville de Charleroi
Une dizaine de militants de la CGSP ont passé la nuit dans l'hôtel de ville de Charleroi dans le cadre de l'action de grève organisée mardi dans les services publics. Ils avaient reçu pour ce faire l'accord des autorités communales.
Image
Fronde sociale attendue cette semaine avec une grève mardi et une manifestation jeudi
Les syndicats sont bien décidés à se faire entendre auprès du gouvernement. Une grève générale des services publics est prévue mardi tandis qu'une action du personnel du non-marchand se tiendra jeudi avec une manifestation dans les rues de la capitale.
Image
Les syndicats enseignants carolos enfument symboliquement le MR
Toute cette semaine, les profs étaient en actions contre les mesures du Gouvernement en matière d’enseignement. Et aujourd’hui, les représentants des enseignants carolos ont terminé cette semaine par une action symbolique devant le siège local du MR.
Image
Charleroi : les syndicats expriment leurs inquiétudes au conseil communal
Le 1er conseil communal 2025 a à nouveau débuté par une action syndicale, en front commun. Des représentants et travailleurs étaient présents afin d’exprimer leurs inquiétudes quant à la convention du gouvernement wallon approuvée lors du dernier conseil.