La compensation prévue par le gouvernement De Wever pour atténuer les conséquences de la réforme du chômage sur les CPAS sera loin de suffire côté wallon, selon une étude de l'économiste Philippe Defeyt et relayée jeudi par L'Echo.
Selon cette étude, qui se focalise sur les CPAS wallons, ces derniers vont rapidement devoir prendre à leur charge une partie significative du coût généré par les exclusions du chômage.
Ainsi, en 2026, la compensation fédérale serait quasi intégrale, avec un coût net estimé de 1,7 million d'euros à financer par les CPAS wallons. Mais dès 2027, l'addition pourrait s'alourdir significativement (51,7 millions) et quasi doubler dans les années suivantes, pour atteindre 100 millions d'euros dès 2029.
Autrement dit, explique Philippe Defeyt, dès 2029, les CPAS wallons devraient rapidement prendre à leur charge 60% des coûts nets générés par la réforme initiée au niveau fédéral.
Pour rappel, près de 86.000 chômeurs wallons devraient être exclus du chômage entre janvier 2026 et juillet 2027. Parmi ces personnes, on estime généralement qu'un tiers - 27.000 selon le chiffre retenu par Philippe Defeyt - pourraient se tourner vers le CPAS pour demander un revenu d'intégration (RI).
Sur le même sujet
Recommandations
La suppression d'un programme wallon de mise à l'emploi menace 3.500 emplois
Près d'un sans-abri sur cinq est âgé de 18 à 25 ans en Wallonie
Deux Belges sur trois continuent à travailler alors qu'ils sont malades
Grève nationale : "Ce sont les PME qui trinquent", déplore l'UCM
Charleroi: Wereldhave acquiert le centre commercial Ville 2