Plus de sept Belges sur dix (72%) pensent qu'ils ont aujourd'hui besoin d'une contribution plus importante de leur famille que par le passé pour acheter un premier bien immobilier, selon les résultats d'une nouvelle enquête présentée par ING mardi.
L'étude a été réalisée en septembre 2025 auprès d'un panel représentatif de 1.003 Belges.
L'enquête montre que, en moyenne, 65% des Belges sont propriétaires de leur logement. Mais la proportion est nettement plus faible parmi les jeunes générations: 34% des 18-24 ans sont propriétaires, et parmi les 25-34 ans, la proportion reste inférieure de quelque 10 points de pourcentage à la moyenne.
Près de sept Belges interrogés sur dix estiment que les primo-acquéreurs paient aujourd'hui "plus pour moins" - en termes de qualité, de surface etc. - qu'il y a cinq ans.
Par conséquent, six Belges sur dix pensent que les primo-acquéreurs d'un bien immobilier devront d'abord acheter un logement transitoire avant de pouvoir s'offrir leur logement idéal. Un peu plus de la moitié des sondés pense que ce logement idéal est définitivement inaccessible pour de nombreux primo-acquéreurs.
Six Belges sur dix affirment même que les coûts du logement empêchent les gens de fonder une famille ou les obligent à reporter cette décision parce qu'ils ne peuvent pas trouver de logement convenable et abordable.
Début 2025, les droits d'enregistrement pour un premier logement familial ont été réduits en Flandre (de 3% à 2%) et en Wallonie (de 12,5% à 3%), ce qui a temporairement amélioré l'accessibilité et entraîné une augmentation du nombre de transactions ainsi qu'une hausse des prix, explique ING. La banque estime que la majeure partie de la croissance des prix en 2025 s'est déjà matérialisée au cours du premier semestre de l'année et qu'il est probable que nous assistions à une stabilisation au cours du second semestre de l'année.
"C'est pourquoi nous pensons que la "ruée" sur le marché de l'immobilier observée au début de cette année va se calmer. En conséquence, nous prévoyons une hausse des prix des logements de 4,6% en 2025, suivie d'une hausse plus modérée de 1,6% en 2026", précise Alissa Lefebre, économiste chez ING et auteure de l'étude.
L'étude d'ING montre aussi que 64% des personnes interrogées ne veulent pas faire de compromis sur l'efficacité énergétique. Les Belges sont plutôt disposés à reporter certains plans de construction (40%), à choisir une conception plus simple (36%) ou à utiliser des éléments intérieurs moins chers (29%) pour réduire le coût d'un logement neuf.
"Bien que les Belges accordent une grande importance à l'efficacité énergétique, les changements politiques de ces dernières années créent des incertitudes. Par exemple, un Belge sur quatre indique repousser actuellement ses projets d'achat ou de construction en raison de l'incertitude liée aux obligations futures. La prévisibilité s'avère donc essentielle, même sur le marché de la rénovation, où quatre personnes interrogées sur dix ont indiqué que des règles claires et stables sont un élément essentiel d'un programme de soutien gouvernemental efficace pour la rénovation énergétique", souligne Alissa Lefebre.
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