Place au dernier portrait de la série 8 Mars 8 Vénus, dédiée à la rencontre de femmes inspirantes. Aujourd’hui, nous nous immergeons dans un métier souvent perçu comme masculin : trieuse de déchets.
Sabine travaille au sein de l'entreprise Valtris, un secteur où certains métiers semblent dédiés aux hommes. Chaque jour, elle se trouve au milieu des déchets, un environnement souvent associé à la dureté et à la saleté. Pourtant, pour Sabine, ce n'est rien de tout cela. Comme elle le rappelle, c’est un métier aux enjeux environnementaux cruciaux, mais qui demande aussi un savoir-faire précis et une grande concentration. Sabine prouve qu’être une femme dans cet environnement n'est ni un obstacle ni une contrainte. Elle y trouve un véritable épanouissement, alliant efficacité et féminité.
Son rôle consiste à corriger les erreurs des machines semi-automatiques de tri. Ces dernières, bien qu'efficaces, ne parviennent pas toujours à trier correctement tous les matériaux. « Nous sommes autour du tapis, les matières défilent et nous les trions pour les mettre au bon endroit. » Le travail de Sabine est de remettre tout dans le bon ordre pour offrir une seconde vie aux matériaux triés.
Un environnement masculin où l’égalité règne
Bien qu’elle évolue dans un milieu où les femmes restent minoritaires, avec seulement 8 % d’effectifs féminins dans les métiers dits « d’hommes », Sabine ne se sent pas du tout exclue. Elle fait partie d'une équipe respectueuse, qui la considère à sa juste valeur. « Moi, j'adore ce que je fais. Je suis tombée dans une bonne entreprise, où on est respecté. Ils font attention à la sécurité. »
Pour Sabine, le genre n'a pas sa place dans ce métier. « Ce n’est pas un milieu masculin, c'est un milieu pour tout le monde. Qu’on trie de la matière, des fruits, des pâtes ou des plastiques et canettes, c’est la même chose. » Un point de vue qui démontre que les stéréotypes de genre n'ont pas leur place dans ce secteur. Ce métier est accessible à toutes et tous, peu importe leur sexe.
« Ce n’est pas sale »
Travailler dans cet environnement exigeant ne représente pas un défi pour Sabine, mais plutôt une évidence. « On s'entend mieux avec les hommes, ils sont plus cool, ils sont moins stressés et ils n'ont pas peur de salir. On fait le même boulot. » Si certaines tâches, comme la maintenance des équipements, peuvent être plus complexes pour une femme, elles ne l'empêchent pas de se sentir à sa place et d’assurer qu’ils sont égaux face aux différentes tâches.
« Certains me disent qu’ils ne sauraient pas travailler ici, car ça sent mauvais… C’est faux, les poubelles sont propres, c’est un chouette boulot. Et contrairement aux entreprises agroalimentaires où les normes sont strictes, ici je peux me maquiller, mettre des bijoux : je m’y sens féminine. »
À travers ses gestes quotidiens, Sabine défie les stéréotypes et montre que, peu importe son sexe, chacun a sa place dans ce métier. Il n'y a pas de place pour les préjugés dans l’industrie de demain.
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