Notre série 8 Mars, 8 Vénus, qui met en lumière des parcours féminins inspirants, part à la rencontre de Nathalie Monforti.
Femme de loi et femme de combat, avec ou sans sa toge, cette femme défend les victimes et prône le respect de toutes et tous partout où elle met les pieds, devant les tribunaux, au sein du conseil communal ou dans l’espace public. Nathalie Monforti est avocate, anciennement bâtonnière du barreau de Charleroi, membre de Soroptimist et présidente du conseil communal carolo. C’est d’abord dans le monde de la justice qu’elle se fait rapidement une place. Un univers qui demande de l’audace, et de se faire entendre.
« C’est un métier très exigeant, indique-t-elle. Il faut beaucoup travailler pour gagner peu dans un premier temps. Mais c'est un métier dans lequel je me suis sentie très vite à l'aise. Je n'ai jamais ressenti de difficulté à trouver ma place en tant que femme. »
Le harcèlement existe toujours dans le monde judiciaire, Nathalie Monforti n’en a jamais été la cible. Par contre, la profession se féminise doucement, et ça, elle ne peut que le remarquer. Cette femme, qui mène de front plusieurs combats, y est très sensible.
Militer contre les violences
Avocate, mais aussi élue, militante, elle jongle entre les responsabilités, animée par une conviction : aucune femme ne devrait voir son avenir limité par des violences ou des barrières imposées par la société.
« Au barreau de Charleroi, je suis ravie de faire partie d'un groupe qui mène un combat pour pouvoir accompagner les femmes qui sont violentées. On vient de mettre en place une commission spécialement sur le sujet. On mène des combats, ensemble, femmes ou hommes. »
Mais son engagement va bien au-delà de celui qu’elle porte en tant qu’avocate. Membre de Soroptimist, un réseau international de femmes engagées pour les droits des femmes et l’égalité, lutter contre les violences physiques et/ou psychologiques qu’elles subissent sont au cœur de ses priorités. Elle se bat pour faire bouger les lignes et appelle chacun et chacune à faire de même.
« Je suis parfois fâchée quand j'entends des jeunes dire qu’ils n’ont pas le temps. Il y a moyen de mettre au profit de nos combats ce qu'on apprend dans notre vie professionnelle et quotidienne. Alors,s’il vous plaît, battez-vous à nos côtés parce que notre société en a besoin. »
Elle aimerait d’ailleurs mener davantage ce combat dans les écoles, en luttant dès le plus jeune âge contre le harcèlement.
Pour l’égalité !
Bref, pour Nathalie Monforti, le féminisme n’est pas qu’un mot, mais une nécessité. Pour elle, être féministe, c’est avoir les mêmes droits que les hommes.
« On ne peut pas nous réduire à être simplement femmes. On est femme, peu importe, mais une femme est l'égale de l'homme. »
Une femme, mille engagements. Pour cette avocate aux nombreuses casquettes, être une femme en 2025, c’est être épanouie dans les choix qu’elle fait, et s’investir dans la société pour la faire évoluer. Mais en ce mois consacré aux droits des femmes, Nathalie Monforti aimerait simplement avoir le droit de protéger davantage les femmes qui en ont besoin.
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