Pendant ce mois de mars, dédié aux droits des femmes, nous mettons à l’honneur des femmes dans une série intitulée « 8 mars, 8 Vénus ». Chaque lundi et vendredi, une rencontre, à commencer par Caroline, qui est maman au foyer.
Elle n’a pas d’horaires fixes, mais ses journées commencent souvent avant le lever du soleil. Elle est cheffe d’orchestre, cuisinière, infirmière, professeur, mais son métier se résume pourtant en un mot : maman. Anciennement directrice d’une association de logements de transit, très carriériste, Caroline a décidé de changer de vie.
« Je pensais qu’il fallait impérativement avoir des objectifs dans la vie, et être toujours parfaite. Pour moi, la femme à la maison n'avait pas sa place. Et pourtant, aujourd'hui et depuis le mois de juillet, j'ai pris la décision de rester moi-même à la maison, de mettre en pause ma carrière et de pouvoir profiter de mes enfants. »
Le quotidien de Caroline, maman au foyer, a bien changé : s’occuper des personnes qu’elle aime, de son cocon, prendre du temps seul aussi. Ses convictions ont évolué, au même rythme que sa manière d’être maman et d’être femme.
Un infarctus, un burn out, un électrochoc
Il y a un peu plus d’un an, cette jeune femme âgée alors de 32 ans, fait un infarctus. Elle reprend sa vie rapidement après quelques semaines d’hospitalisation, mais se rend rapidement compte qu’elle fait face à un deuxième gros obstacle pour son jeune âge : un brun out.
« Suite à un conflit au travail, je me dis qu’il faut que je me mette en pause. Aujourd’hui, chaque jour est différent. Parfois, je tourne en rond parce que ce n'est pas dans mes habitudes. Et puis, parfois, je me dis que j'ai une chance extraordinaire que ce soit arrivé maintenant avant que les enfants ne soient trop grands et que je puisse profiter avec eux. »
Aujourd’hui, assumer son rôle de maman au foyer reste parfois compliqué. Être une femme, et notamment maman au foyer, c’est aussi faire face à des clichés, et parfois même à ses propres idées reçues.
« Avant pour moi, c'était vraiment réduire la femme d’être à la maison, de s'occuper des siens, de faire à manger. »
« Être une femme, c’est faire ce qu’on aime »
En 2025, être une femme c’est tellement de choses. Il existe autant de façon de sentir « femme » que de femmes sur la terre. Selon Caroline, être une femme c’est faire ce qu’on aime tant pour les enfants, le style vestimentaire, qu’au niveau professionnel. Être une femme en 2025, c’est aussi parfois ne pas prôner l’égalité, mais plutôt accepter les différences.
« Nous, les femmes, on aime que ce soit fait comme on veut, que ça soit pour les courses, pour le ménage... Aujourd’hui, je fais mes charges, nos charges, mais avec le cœur un peu plus léger et plus de temps. »
Pour cette maman au foyer, écouter son corps a été un véritable déclic. Pour beaucoup, la société sous-entend parfois qu’il faut être une femme parfaite, dans un corps parfait tout en étant une maman parfaite dans une maison parfaite. Et si être heureuse était le seul but à atteindre ? Pour ce faire, en ce mois des droits des femmes, Caroline aimerait que chaque femme ait davantage le droit de profiter de leurs enfants jusqu’à au moins 2 ans. Elle prône pour du changement concernant le congé de maternité.
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