Dès vendredi, le Bois du Cazier et Tibi vous convient à une expérience aussi ludique qu’éducative avec l’exposition Homo Detritus . Objectif : éveiller les consciences, retracer l’histoire de nos déchets, et nous encourager à adopter de meilleurs gestes.
Dès l’entrée, le ton est donné : 52 sacs poubelle trônent à l’accueil, représentant la production annuelle moyenne de déchets résiduels d’un foyer de quatre personnes. Une image forte pour rappeler l’ampleur du phénomène. L’exposition propose alors un voyage dans le temps, en retraçant l’évolution de notre consommation et de nos habitudes depuis le XVIIIe siècle jusqu’à aujourd’hui.
« On voit d’année en année que nos maisons se remplissent d’objets, que nos tables débordent de nourriture, souvent transformée, souvent suremballée », explique Christelle Dethy, responsable pédagogique au Bois du Cazier.
La première partie de l’exposition pose les bases : qu’est-ce qu’un déchet ? Comment nos modes de vie ont-ils façonné notre rapport aux objets ? Puis, on plonge dans le présent. Le visiteur est invité à se mettre dans la peau d’un consommateur, à faire ses courses dans un faux supermarché et à réfléchir à ses propres choix.
« Chaque achat est une décision. Choisir un produit en vrac plutôt qu’un aliment suremballé, c’est déjà un pas. »
Le directeur de Tibi, Philippe Teller, insiste lui sur l’importance de s’appuyer sur des gestes simples et concrets, directement liés à notre quotidien : « On voulait parler à tout le monde, montrer que trier, recycler et réduire, ce sont des gestes accessibles à tous. »
Une expo immersive et accessible
Pensée pour tous les publics, l’exposition mêle jeux, mises en situation, vidéos et même des spots « instagrammables », le tout sans ton moralisateur. Et si elle prend place au cœur du Bois du Cazier, ce n’est pas un hasard : lieu de mémoire et de conscience, le site invite à réfléchir au lien entre le passé, le présent et le futur.
« Aujourd’hui, on dit que les poubelles sont nos nouvelles mines. Si chacun trie mieux, cela aura un impact concret », ajoute Christelle Dethy.
À travers cette exposition, Tibi et le Bois du Cazier souhaitent surtout montrer que chacun peut agir, à son échelle, pour produire moins de déchets. Car derrière chaque objet, chaque emballage se cache un choix, une possibilité d’agir autrement « L’objectif, c’est de mieux gérer les déchets d’aujourd’hui pour en produire moins demain », résume Philippe Teller.
En sortant de Homo Detritu*, difficile de regarder sa poubelle comme avant. L’exposition, accessible à toutes et tous, s’adresse autant aux curieux qu’aux convaincus. Elle invite à repenser notre rapport aux objets… en s’instruisant, et même en s’amusant.
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