Aucun élément ne permet de démontrer un dol ou une faute lourde dans le chef des administrateurs de l'intercommunale Humani dans le cadre de l'achat d'un terrain à Châtelineau en vue d'y construire un hôpital psychiatrique, selon l'intercommunale.
"L'analyse interne reconnait des erreurs administratives, mais à ce stade, aucune preuve de manipulation volontaire", a-t-elle affirmé via ce communiqué de presse diffusé mardi.
L'intercommunale a fait le point lundi lors d'un conseil d'administration sur la situation du terrain en question. Une parcelle acquise dans des conditions qui intéressent la justice depuis plusieurs mois avec notamment un soupçon de corruption concernant Karalobos Raptis, l'ex-président de l'intercommunale. Dans cette affaire, Humani s'est d'ailleurs elle-même constituée partie civile, à l'unanimité de son conseil d'administration.
Selon l'intercommunale, l'achat du terrain a été précédé de plusieurs réunions du conseil d'administration et du bureau exécutif "avec validation à l'unanimité des membres présents des différentes étapes (promesse d'achat, compromis de vente et acte notarié)".
Depuis lors, le ministre wallon des Pouvoirs locaux a annulé les délibérations du conseil d'administration. Des décisions qui ne remettent pas en cause l'acte de vente selon Humani.
Le choix du terrain a également soulevé bien des interrogations en raison notamment de son caractère inondable. "Le dit terrain n'est inondable que sur sa partie inférieure et non-constructible", a tenu à préciser l'intercommunale.
Quant au prix de 1,6 million d'euros, jugé parfois bien trop élevé, elle a indiqué que le vendeur avait reçu initialement une offre de 3,08 millions d'euros venant d'un groupe privé. "Cette démarche pourrait laisser penser que certains opérateurs du marché considéraient le terrain comme porteur d'un potentiel de valorisation important", a indiqué Humani.
L'intercommunale a encore affirmé examiner la possibilité de solliciter que le juge d'instruction réalise des devoirs complémentaires.
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