Le ministère public a sollicité mercredi matin, devant le tribunal correctionnel de Charleroi, une peine de six ans de prison ferme contre un entraineur sportif sexagénaire poursuivi pour atteintes à l'intégrité sexuelle sur une mineure d'âge.
Le prévenu conteste les faits dénoncés, affirmant qu'il s'agit "d'une vengeance" de la victime, âgée de 12 à 14 ans au moment des faits.
Le sexagénaire est poursuivi pour plusieurs atteintes à l'intégrité sexuelle sur une jeune sportive lors de stages organisés entre 2018 et 2020. Lors d'une discussion houleuse avec ses parents, l'adolescente a dénoncé les attouchements dont elle a été victime alors qu'elle logeait au domicile de l'entraîneur.
Selon la partie civile, les faits ont débuté lors du premier des cinq stages. "Les trois premiers jours se sont bien déroulés. Puis, cela a déraillé. Il y a eu des caresses au cou et sous le t-shirt pour atteindre la poitrine. Elle a aussi été victime de bisous sur la bouche. En voiture, le prévenu posait sa main sur la cuisse de ma cliente. Il lui a aussi dit 'ne t'inquiète pas, je ne vais pas te violer'", a détaillé l'avocate de la victime et de ses parents.
Face à la justice, le suspect a nié les accusations formulées par la mineure d'âge. D'après ce dernier, il s'agirait "d'une vengeance" à la suite d'une dispute où il a signifié la fin de la collaboration sportive avec l'adolescente.
Pour le substitut Vervaeren, le prévenu fait usage d'explications "abracadabrantesques", alors que des messages envoyés par l'individu à la victime et épinglés par le magistrat pourraient confirmer la culpabilité. "Il invente une dispute. Votre version, c'est se moquer du monde", a lâché le magistrat au prévenu. Il a requis six ans de prison à son encontre.
La défense a, elle, plaidé un acquittement.
Le jugement est attendu pour le 5 mars prochain.
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