Fondé en 1911, l’Olympic Club de Charleroi a traversé les décennies entre gloire, crise et relance. Retour sur l’histoire mouvementée d’un club à l’identité forte et au cœur ouvrier.
L’histoire débute en 1911, dans les rues de Lodelinsart. Le club naît sous le nom de Caroloregian Lodelinsart Club Olympique, avant de rapidement devenir l’Olympic Club de Charleroi. Les changements d’appellation rythmeront d’ailleurs son parcours, reflet de ses relations parfois complexes avec l’Union Belge, future URBSFA. C’est en décembre 1926 qu’il décroche le matricule 246, une reconnaissance symbolique dans le paysage du football belge.
Longtemps cantonné aux divisions inférieures, l’Olympic grimpe les échelons avec patience. Après un passage éclair en deuxième division, les Dogues — leur surnom — accèdent à la prestigieuse division d’Honneur. Nous sommes alors dans l’entre-deux-guerres, et Charleroi vibre pour ses deux clubs rivaux : l’Olympic, club des ouvriers, et le Sporting, vu comme celui de la bourgeoisie. Une opposition culturelle, sociale, autant que sportive.
L’après-guerre marque l’apogée. Quinze saisons consécutives dans l’élite, dont l’exceptionnelle campagne 1946-47, où l’Olympic termine vice-champion, juste derrière Anderlecht. Une prouesse encore racontée par les anciens supporters, avec cette pointe de nostalgie propre aux clubs historiques.
Mais les décennies suivantes seront moins stables. Les années 70, en particulier, oscillent entre ambitions sportives et tensions internes. Un épisode marquant : la fameuse Nuit des Colonels. Un coup de théâtre raconté récemment par Philippe Dewitte dans Sudinfo, où des dirigeants orchestrent une prise de pouvoir dans une ambiance quasi-militaire. Cette nuit illustre à merveille les luttes de pouvoir qui minent parfois le monde du football.
Au tournant du millénaire, le club tente un nouveau départ en fusionnant avec la Royale Association Marchiennoise des Sports. Le Royal Olympic Club de Charleroi-Marchienne voit le jour. S’ensuivent deux titres marquants : celui de 1995-96 avec l’inoubliable La Valle, puis celui de 2006-2007 sous la houlette de l’excentrique Danny Ost.
Mais l’année du centenaire, en 2011, vire au cauchemar. Radiation sportive, faillite de la structure juridique : l’Olympic touche le fond. Il faudra la volonté d’un homme, Adem Sahin, et la foi d’un noyau de supporters indéfectibles pour éviter l’extinction. En 2012, le club repart de la P1, bien décidé à reconquérir son histoire. Et aujourd’hui, il est de retour dans l’antichambre de l’élite. Une preuve que la flamme olympienne ne s’éteint jamais.
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