Notre Pays Noir fait l’objet d’une exposition intitulée « 4 visions of Charleroi » à la Maison de la Presse. Proposée par le collectif Carolographie, l’expo regroupe des clichés de paysages de Charleroi que de jeunes Carolos passionnés de photos ont réalisés ces 6 dernières années.
Les 4 photographes de Carolographie nous font découvrir des paysages incontournables du Grand Charleroi à travers leurs yeux et leurs objectifs : terrils, zones industrielles, etc. Il s’agit d’un condensé de leurs photos préférées prises durant 6 ans un peu partout, et à n’importe quels moments de la journée.
« Nous essayons de revaloriser l’image de la région de Charleroi. L’idée de cette exposition était de réunir nos 4 visions et ressentis (des 4 photographes du collectif). Nous présentons donc différents endroits à notre manière. Il s’agit donc d’un best of qui réunit des clichés iconiques », explique Alexis Barbarin, co-fondateur et photographe de Carolographie.
Des clichés peuvent-ils réellement défaire les clichés ? C’est en tout cas l’objectif du collectif, et c’est un peu l’état d’esprit de cette exposition temporaire.
« Charleroi a été désignée comme la ville la plus moche du monde il y a quelques années. Nous sommes là pour prouver l’inverse, et nous y arrivons progressivement », se réjouit Louis Conrardy, photographe de Carolographie.
« Je pense que quand on arrive à Charleroi avec le ring et les usines, ça peut faire peur, car c’est assez brut. Mais quand on se promène sur les terrils et que l’on voit les paysages autrement, c’est tout à fait différent. Les terrils permettent d’offrir une autre image de la région », ajoute Alexis Barbarin.
Offrir aux visiteurs une nouvelle vision
De chaque photo émerge un souvenir, un sentiment, une question… Les visiteurs redécouvrent leur propre ville. Ils ont beau y habiter depuis des dizaines d’années, la surprise est immédiate. Ils se prêtent au jeu et portent un regard différent sur des paysages qui les entourent au quotidien :
« On connaît Charleroi mais l’on a l’impression d’en redécouvrir certains coins. La vision des jeunes est très belle, et rend Charleroi vivante aux yeux des autres. C’est l’occasion de montre à tous que notre ville est vraiment très belle. »
« Je connaissais Charleroi, car j’y habite, et voir de telles photos avec de tels points de vue c’est impressionnant. De plus, les photos sont prises à des heures inhabituelles : on ne se rend pas compte de ce que Charleroi peut donner tôt le matin ou tard le soir. On parle d’un Pays Noir, mais il n’est pas si noir. »
Les différentes visions de Charleroi des photographes semblent prendre vie dans leurs photos. Tantôt paisible et naturelle, tantôt mystérieuse et décalée, Charleroi revêt des parures différentes en fonction du regard du photographe.
« Ma vision de Charleroi est un peu décalée. J’aime ce qui est industriel, terrils, le côté urbex. Et je pense que c’est ça aussi qui attire des visiteurs étrangers », indique Alexis Barbarin.
« Moi je suis plus souvent du côté des terrils, de la nature, et je trouve que Charleroi redevient de plus en plus vertes ces dernières années. C’est ça que je voulais montrer », conclut Louis Conrardy.
Alors, la prochaine fois que vous vous baladerez dans la région, ouvrez les yeux ! Votre vision du Pays pas si noir pourrait elle aussi changer. Et si l’exposition vous intéresse, elle arborera les murs de la Maison de la Presse pendant encore plusieurs semaines. Pour pouvoir plonger à votre tour au cœur de ces photos, contactez l’établissement au 071 63 33 63.
A.P.