La grève est toujours en cours devant les centres de dépôt Bpost, notamment à Fleurus. Mais les syndicats ont reçu la visite des huissiers hier. La mobilisation a depuis pris une nouvelle tournure.
Le piquet de grève est toujours là. Devant le centre de dépôt bpost de Fleurus, les grévistes ne flanchent pas. Ils ne s’estiment toujours pas écoutés par la direction.
"Hier, il y avait une réunion Teams entre les généraux et un représentant de l'entreprise. Un d'eux a proposé de repartir d'une page blanche pour remettre bpost sur les rails du 21e siècle. Malheureusement, la direction campe sur sa position", explique Fabien Procureur, représentant de la CGSP.
Mais ces dernières heures, la grève a dû faire peau neuve.
"Les huissiers sont venus hier avec une ordonnance de justice. Les piquets bloquants ont donc pris fin. Les organisations syndicales appellent maintenant à une grève tournante un jour après l'autre et une entité après l'autre", explique Grégory Vandersmissen, secrétaire permanent CSC-Transcom.
Le temps passe, les revendications restent les mêmes. Les employés sont à bout.
"Il y a des agents sur les rotules. Ils n'y arrivent plus. Ils téléphonent à leur compagne ou compagnon et menacent de se suicider. Les gens sont en burnout et n'osent pas prendre de congés maladie", regrette-t-il.
Quid de vos boîtes aux lettres ?
La grève paralyse le secteur et perturbe la réception du courrier par la population. Une situation qui ne devrait pas revenir à la normale cette semaine.
"Plus on attend et plus cela sera compliqué pour remettre tout en route. N'oublions pas que les facteurs sont des professionnels. Ils savent apurer beaucoup plus vite qu'on ne le pense", raconte Fabien Procureur.
Une nouvelle réunion est prévue ce mardi. L’espoir de trouver un accord existe. Mais ce qui est sûr, c’est que d’ici là, vos boîtes aux lettres risquent de rester vides.
Bruno Pantano
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