Le ministre fédéral de la Justice, Vincent Van Quickenborne, était en visite au Palais de Justice de Charleroi cet après-midi. Il venait rencontrer les acteurs du projet-pilote carolo de Chambre de Traitement de la Toxicomanie. Une expérience unique en Wallonie que le ministre voudrait étendre.
« Le but, c’est que les prévenus toxicomanes ne commettent plus d’autres délits par après »
C’est tout le gratin de la justice carolo et au-delà qui était là pour accueillir le ministre de la justice. Vincent Van Quickenborne venait rencontrer les acteurs du projet-pilote de Chambre de Traitement de la Toxicomanie. Depuis janvier 2020, Charleroi propose à certains prévenus toxicomanes une procédure qui leur offre une chance de sortir de la drogue. Le prévenu passe alors un contrat avec la justice et suivra une thérapie.
« L’objectif, c’est de mettre en avant l’intervention thérapeutique du secteur des soins, explique Etienne Davio, le Juge de la Chambre de Traitement de la Toxicomanie. Et de faire en sorte que cette intervention s’opère très rapidement et de manière intensive. Et que le Tribunal intervienne tous les mois pour vérifier que le traitement soit bien respecté. »
Si il n’est pas respecté, la peine devient effective. Et cette chambre est née de la volonté du Parquet de faire de la lutte contre la toxicomanie une priorité. En amplifiant la répression, mais pas seulement.
« C’est une expérience qui a commencé aux Etats-Unis et au Canada, ajoute Vincent Van Quickenborne, le Ministre Fédéral de la Justice. Il y a des expérience à Gand et à Anvers, et maintenant à Charleroi. Et le but, c’est de les déployer dans tous les arrondissements de notre pays. »
30% de récidive en moins
Dans les différents pays qui ont mis en place des chambre de toxicomanie, on constate 30% de récidive en moins.
« On est bien conscients, explique Vincent Fiasse, le Procureur du Roi de Charleroi, que ce n’est qu’une grosse trentaine de dossiers. Dans la masse des dossiers de justice à Charleroi, ce n’est pas énorme. Mais la dynamique est lancée, et on voit que les gens sont très réceptifs à cette justice qui est plus curative, réparatrice que purement sanctionnatrice. Et on voit que ça a des résultats positifs concrets. »
« On constate des résultats très positifs »
« C’est une autre manière de concevoir la justice, poursuit le ministre. Une justice qui est plus humaine et plus positive. Et qui crée des liens avec le secteur des soins et du social. Parce que, pour résoudre les problèmes de toxicomanie, il faut un travail pluri-disciplinaire. »
« Et à Charleroi, complète encore le juge Davio, il y a de très belles réussites. On voit des personnes complètement transformées, qui quittent la toxicomanie, qui ont des projets, qui retrouvent un travail, et qui peuvent avancer à nouveau dans la vie. »
Et à Charleroi, on réfléchit aussi à une expérience similaires pour aider en cas de violence intra-familiale. Pour que la justice ne soit pas que répressive.
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