La Ville de Chimay vient d’introduire un recours contre le projet d’installation de trois éoliennes à proximité de l’Aquascope à Virelles. À cause, entre autres, d’un danger pour un rapace qui avait disparu chez nous et qui est revenu à Virelles.
Assez d’éoliennes sur Chimay
À deux pas du havre de paix de l’étang de Virelles et de l’Aquascope, il y a, depuis 2021, le projet d’implanter trois éoliennes. Le Conseil Communal de Chimay vient d’introduire un recours au Conseil d’État contre leur installation. Tout d’abord, la Ville rappelle son intérêt pour les énergies renouvelables, mais considère qu’il y a déjà assez d’éoliennes à Chimay.
« À Baileux, il y a déjà dix éoliennes. Et leur production d’électricité couvre les besoins en électricité de l’ensemble des ménages de Chimay, explique Tanguy Dardenne, le bourgmestre de Chimay (“Bouge”). On estime que le job est déjà fait par Chimay. Et il y a aussi l’absence de retour vers la population qui nous dit que les éoliennes chez nous, c’est bien, mais qu’on paye toujours notre électricité au même prix. »
Il y a aussi des risques pour les oiseaux. L’Aquascope s’inquiète
Un autre argument mis en valeur dans ce recours, c’est le risque pour les oiseaux. Les pales peuvent être un risque de collision pour les oiseaux pour les oiseaux qui vont prospecter dans les cinq kilomètres autour de la zone. Et à Virelles, tous les ans, il y a près de 200 espèces qui fréquentent l’Aquascope.
Aussi des risques pour le pygargue, un rapace qui avait disparu de chez nous
Le pygargue, c’est un rapace rare qui n’est pas sans rappeler les grands aigles, et qui vient de revenir à l’Aquascope de Virelles.
« C’est un très grand rapace (jusqu’à 2m40 d’envergure). Les ailes ouvertes, il est plus grand qu’une cigogne blanche, détaille Sébastien Pierret, le conservateur de l’Aquacole de Virelles. C’est un des plus grands rapaces du monde. Cette espèce ne nichait plus en Belgique depuis plus de 500 ans. Depuis l’an passé, elle re-niche en Flandre, et deux petits son même nés. II revient en Europe occidentale depuis trois ans. A Virelles, on est sur leur trajet de migration, et il y en a un qui est resté à Virelles plus de six mois. Et quand il voudra se reproduire, il reviendra certainement ici. On est donc inquiets de cette implantation d’éoliennes si près du site. »
Le recours de la Ville de Chimay contre ce permis a été déposé mercredi dernier. Et le Conseil d’État doit remettre son avis dans les 60 jours pour qu’un dossier complémentaire soit éventuellement déposé.
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