Plusieurs dizaines de milliers de personnes étaient présentes aujourd’hui dans les rues de Bruxelles, à l'appel du front commun syndical, pour une manifestation nationale contre les diverses mesures décidées par les différents gouvernements.
Mobilisation massive ce matin au départ de la gare de Charleroi-Central. Sur place plus de 6000 personnes ont pris le train pour la manifestation nationale à Bruxelles. Un chiffre jamais atteint, selon les syndicats.
« C’est une mobilisation historique au départ de Charleroi. En effet, plus de 6000 personnes vont se diriger vers la capitale, c’est du jamais vu dans ma longue carrière de syndicaliste », explique Fabrice Eeklaer, le Secrétaire fédéral CSC Charleroi-Sambre & Meuse.
« Parmi tous les participants, il y a beaucoup de manifestants qui se mobilisent pour la première fois. Ce sont principalement des jeunes, qui prennent conscience de la gravité de la situation », ajoute Vincent Pestieau, Secrétaire fédéral FGTB Charleroi Sud-Hainaut.
C’était le cas de Thomas et de Louane qui sont respectivement professeur d’éducation physique et étudiante en ingénieur civil.
« On s’inquiète pour notre avenir, qui ne s’annonce pas rose. C'est pour cela que nous prenons part pour la première fois à une manifestation », déplorent les deux jeunes.
Dans les rues de la capitale, les manifestants étaient plus de 140.00 selon la FGTB à dénoncer la politique de la coalition Arizona, dont plusieurs membres du syndicat libéral CGSLB ainsi que des travailleurs de l’usine Aperam de Châtelet.
« Le gouvernement continue de modifier les règles du jeu : allongement de la durée du travail, réduction des pensions et restrictions sur l'indexation des salaires, alors que ce sont surtout les jeunes qui en subiront les conséquences toute leur vie », indique Alesia Piro, Sécrétaire permanent de la CGSLB Charleroi.
« Ils veulent faire des économies sur le dos des gens qui travaillent, mais ces gens sont épuisés. Les chômeurs ne sont pas non plus épargnés, c’est véritablement une catastrophe », nous dit Mauro Celauro, Délégué principal CNE chez APERAM à Châtelet.
Des revendications principalement socio-économiques portées par les trois grands syndicats et les partis politiques de l’opposition. En clôture de cette manifestation,Thierry Bodson, le président de la FGTB a averti, que le mouvement allait se durcir d’ici la fin de l’année. Bref, l’automne social s’annonce chaud.
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