Faire ses courses un mardi à 20h30 sera bientôt une réalité. Le gouvernement fédéral autorisera les magasins à ouvrir tous les jours jusqu’à 21h, en supprimant l’obligation d’un jour de fermeture. Mais à Charleroi, la mesure laisse perplexe.
Isabelle Cadot, co-gérante de Wonderfriends, n’y croit pas. « On a déjà testé des ouvertures tardives, ça n’a pas fonctionné. Sans animation particulière, les clients ne viennent pas. Ouvrir plus tard, pour nous, n’a pas vraiment de sens. »
Du côté de Shop-In Charleroi, l’Union des commerçants, on déplore une décision prise sans concertation. « Aucun test, aucune étude de terrain. Les coûts vont grimper sans certitude de voir les revenus suivre. Le nombre de clients reste le même, il sera juste réparti différemment. »
Même son de cloche au Syndicat neutre pour indépendants (SNI). « La loi permet déjà d’ouvrir jusqu’à 20h, mais peu le font. Supprimer le jour de fermeture va accentuer la pression sur les indépendants, déjà en difficulté pour concilier vie pro et perso. »
Dans la grande distribution, la flexibilité prévaut. « Chez Delhaize, chaque franchisé décidera selon sa réalité locale », explique la porte-parole Karima Ghozzi. Mais cette autonomie pourrait mener à des détails surprenants : deux Delhaize proches pourraient avoir des horaires différents. Carrefour se dit sur la même ligne et Colruyt ouvre déjà jusqu’à 21h le vendredi. Lidl et Aldi ne prévoient pas de changement.
Pour certains commerçants, comme Isabelle Cadot, ce sont surtout les équipes qu’il faut préserver. « Le bien-être mental des employés passe avant tout. »
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