La troisième chambre correctionnelle de la cour d'appel du Hainaut a réformé, jeudi, un jugement du tribunal correctionnel de Charleroi condamnant à cyberprédateur à une peine de dix ans de prison ferme. Une peine de cinq ans et une amende de 8.000 euros, assorties d'un sursis probatoire, remplacent la peine initiale. La cour d'appel a tenu compte de l'absence d'antécédent judiciaire de l'homme.
Le trentenaire contactait des adolescentes par l'intermédiaire de plusieurs réseaux sociaux. Après les avoir mises en confiance, il leur demandait de s'exhiber face à leur webcam, réclamant des gros plans sur leurs parties les plus intimes.
Deux mamans de victimes ont déposé une plainte à la police locale de Charleroi, lors de l'été 2020. En mai 2021, le prédateur a pu être identifié. Chez lui, lors d'une perquisition, les enquêteurs ont saisi un ordinateur. L'outil informatique contenait des centaines de photos d'adolescentes nues et des vidéos à caractère pédopornographique.
Interrogé par la police, l'individu a déclaré qu'il a fait une dizaine de victimes au Canada, une cinquantaine en France et une vingtaine en Belgique. Il précise qu'il est entré en contact avec 900 filles et qu'une sur deux tombait dans son piège.
Il avait obligé l'une d'elle à se masturber face caméra, ce que le nouveau code pénal sexuel qualifie de viol à distance. Il est aussi coupable d'atteinte à l'intégrité sexuelle d'autrui, d'incitation à la débauche, de menaces et de harcèlement.
Le prévenu n'a pas hésité à les menacer de diffuser les images sur les réseaux sociaux. Il s'est même fait passer pour un policier.
Source: Belga
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