Près d’une centaine d’élèves ont investi l’hémicycle du Parlement wallon pour une journée d’immersion. Débats fictifs, vote symbolique et découverte du travail parlementaire : une manière de les initier concrètement à la vie démocratique.
L’hémicycle du Parlement wallon est anormalement rempli pour un vendredi. Ne cherchez pas les députés : vous n’en trouverez que très peu. À leur place, ce sont des élèves. « C’était super chouette, j’ai adoré faire ce genre d’activité », confie Leïla.
Aujourd’hui, ils se glissent dans la peau de nos élus. Le but: initier et renforcer la participation des jeunes au débat public. « C’est intéressant de voir la démocratie vivre et je trouve que les débats de ce matin étaient qualitatifs », explique le député libéral Guillaume Soupart.
Les débats fictifs du jour portaient sur la consigne des bouteilles et canettes. L’écologie en toile de fond: un sujet particulièrement sensible auprès des jeunes, mais surtout une manière de les intéresser à la politique. « L’actualité, c’est aussi la politique, prévient Aline, une élève. Et si on ne s’intéresse pas à l’actualité, on ne s’intéresse pas à la politique — pourtant, c’est ce qui dicte notre vie. Exemple récent: l’augmentation du minerval, qui va nous impacter. »
À la manœuvre de cette activité, le Jeugd Parlement Jeunesse permet de découvrir l’envers du décor et de toucher du doigt les obligations d’un député. Pour Mme Daga, professeure d’économie à Charleroi, cette visite est l’occasion de mieux comprendre les rouages politiques. « J’ai hâte d’être en classe pour avoir leur avis. Je pense qu’ils ne s’attendaient pas à ce cérémonial dans l’hémicycle. Et quand j’entends les idées qu’ils avancent, on peut encore croire en notre jeunesse », sourit-elle.
En fin de journée, le projet de décret concernant la consigne sur les canettes et bouteilles a été voté — fictivement, certes, mais peut-être de quoi inspirer nos élus à l’avenir.